Quand vous entendez lе son strident de la cornemuse, à quoi pensez-vous ? Très probablement à l‘Écosse, l'Irlande ou encore la Bretagne... Bien sûr, à la Bulgarie aussi où la cornemuse a son nom, gaïda…
Les recherches historiques récentes permettent d’affirmer que les cornemuses existent depuis longtemps, vers environ 3000 ans avant J.-C. dans toute l’Europe. Nous pouvons alors mentionner le Nord de l’Afrique, la Scandinavie, les Balkans ou encore l’Inde.
Rechercher une origine commune entre les différentes cornemuses est un vrai casse-tête ; il est d’ailleurs possible que cet instrument ait été créé simultanément ou à des époques différentes, et cela dans des régions très éloignées.Cependant, les recherches des historiens nous permettent de supposer que la cornemuse tirerait ses origines en Égypte antique. En effet, nous retrouvons de nombreuses représentations de chalumeaux doubles. Quelques céramiques grecques témoignent également de cette origine antique déployée autour du bassin méditerranéen. On y voit des joueurs d’Aulos, ancêtre des cornemuses. Ce sont alors des clarinettes et des hautbois primitifs composées de tuyaux en roseau ou en bois percés munis d’une anche simple ou double. L’ajout d’une poche pour remplacer la technique du souffle continu a constitué la première cornemuse ! Des débris de cet instrument sont retrouvés dans des pyramides égyptiennes datant d’environ 300 ans av. J.-C.
Quant à la gaïda bulgare c’est certainement un des instruments emblématiques des Rhodopes, la montagne du chantre Orphée. Et l’on peut voir au village Chiroka laka une sculpture qui rend hommage aux chanteurs et cornemuseurs de la région….
Une sculpture, oui, mais aussi un Musée de la gaïda, à quelques encablures de Chiroka laka, au village Stoykité. Fondé grâce à un appel aux dons de ses riverains, ce musée original accueille de nombreux visiteurs de Bulgarie et de l’étranger. Plusieurs poches de gaïda constituent le fameux "Mur de Guinness", avec les noms des 333 cornemuseurs ayant participé à l’établissement du record mondial en 2012.
Diana Guéorguiéva qui est à l’origine de l’exposition interactive du Musée de la gaïda nous en dit plus :
"Les visiteurs pourront admirer notre riche collections de cornemuses, qui est un vrai retour dans le temps avec les premiers instruments et leur facture authentique. Nous avons également aménagé une salle avec une belle acoustique qui permet d’apprécier au maximum les sons et bourdons de la cornemuse. Quant aux anches de la gaïda bulgare, elles sont fabriquées en bois de sureau."
Nous visitons le Musée de la gaïda en compagnie de Svétlozar Pavlov, diplomate de carrière dont le mandat en Australie et Nouvelle-Zélande vient tout juste de s’achever. S’il est à Stoïkité, c’est pour y présenter son dernier roman "Le sonneur" qui raconte l’histoire de deux jeunes Bulgares qui, au XIXe siècle, décident de quitter leur village natal, souffrant de la domination ottomane, pour chercher un gagne-pain de musiciens de rue en Europe.
"Comme vous le savez, la lutte pour la liberté demande souvent des sacrifices, comme celui de trouver des forces pour quitter sa maison natale, essayer de vaincre l’ennemi pour pouvoir s’arroger un espace de vie en liberté. En quittant la Bulgarie, nos deux personnages connaissent une série de péripéties. Le roman parle bien sûr d’amour, de rencontres avec des personnages de l’histoire de la Hongrie, l’Irlande et l’Italie qui, cherchent en cette moitié du 19e siècle à prendre leur revanche sur les forces d’occupation. Ce périple entre l’extrême Sud-Est du Vieux continent et l’Irlande, qui est le plus à l’Ouest, est un cheminement vers la liberté, sous les accords de la musique, qui renforce les liens entre la Bulgarie et l’Irlande. Deux pays qui partagent l’amour de la cornemuse dont ils sont fiers…"
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