Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2025 Tous droits réservés

L’essence de rose pourrait être toxique : info ou infox ?

Photo: EPA/BGNES-archives

L'information a rapidement fait le tour des médias, l’essence de rose et les autres huiles essentielles seraient désormais définies comme des substances chimiques et non plus naturelles, aux effets potentiellement toxiques. Or, la Bulgarie est un des plus grands producteurs d’essence de rose et de lavande, des produits dont l’application industrielle est vaste dans le pays comme à l’international.  

Après une série de publications et de commentaires, la Commission européenne a publié sa position officielle. D’après le communiqué, les huiles essentielles sont déjà définies et encadrées comme des substances chimiques dans la législation européenne et elles ne seront pas interdites : "La révision des règles contribuera à la meilleure identification des effets dangereux des substances chimiques et, le cas échéant, à une meilleure gestion des risques qui en découlent." 


L’essence de rose bulgare peut-elle être toxique ?

L’essence bulgare de roses oleiferes est un produit complexe, impossible à obtenir de manière synthétique. Son usage pharmacologique, établi par des chercheurs bulgares et étrangers, est multiple. C’est ce que nous apprend Ganka Baeva, directrice de l’Institut de la rose et les cultures oléifères de Kazanlak en révélant les propriétés de l’essence de rose dans une interview réalisée par Bojidar Alexandrov de RNB "Hristo Botev".


"On l’extrait par distillation à la vapeur. Ce procédé date de plusieurs siècles, il est écologique et n’implique pas de risques pour la santé et l’environnement. La production d’huile essentielle ne peut pas être traitée de la même façon que la production de substances chimiques. A notre connaissance, à l’Institut, l’huile de rose ne contient rien qui soit nuisible à la santé humaine. Nous produisons des crèmes, des parfums et n’avons jamais eu de plaintes. Définir l’essence de rose et les autres huiles essentielles comme une substance chimique et non plus naturelle aura un impact immédiat sur la parfumerie et l’industrie pharmaceutique en général. Il y aura des exigences et des restrictions qui conduiront à une hausse du prix et par conséquent, à des difficultés quant à la performance sur le marché. Tout cela aura des retombées négatives pour les gens et pour la filière. "

L’eurodéputé bulgare Atidzhe Alieva-Veli a précisé il y a quelques jours que la CE proposerait probablement de ne plus considérer les huiles essentielles comme des substances mais comme des mélanges.

L’essence de rose serait-elle un mélange ?

 "Je ne pense pas qu’elle puisse être définie comme un mélange", a indiqué Baeva. "Il s’agit d’un produit naturel complexe à plus de 300 composantes sans qu’on puisse les énumérer de manière détaillée. Nous ne considérons pas pour autant qu’elle soit nuisible à la santé ou l’industrie."


La RNB a contacté Todor Djikov, vice-ministre de l’Agriculture, pour lui demander son avis sur cette révision imminente de la législation européenne.

"Nous allons exprimer notre opinion sur les amendements au règlement concernant l’étiquetage. Nous voulons qu’ils ne concernent que les huiles produites de manière chimique. Quant aux huiles naturelles utilisées dans la médecine et l’aromathérapie depuis des millénaires, elles sont tout à fait inoffensives. D’autant plus qu’elles sont définies comme des suppléments alimentaires dans certains règlements de l’UE, ainsi on aboutirait à des contradictions au sein même de ces règlements. Il est par ailleurs clair que certains s’en servent pour leur campagne électorale. Néanmoins, les producteurs bulgares d’huiles essentielles et notamment d’essence de rose peuvent être rassurés, la position de la Bulgarie a été formelle là-dessus", a déclaré le vice-ministre.

Edition : Vénéta Nikolova

Version française : Maria Stoéva

Photos : EPA/BGNES-archives


Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

74% des jeunes médecins veulent rester en Bulgarie

Le nombre des jeunes médecins qui une fois diplômés veulent rester en Bulgarie marque une augmentation pour la troisième année de suite. Ce sont les résultats d’un sondage mené auprès de 224 jeunes diplômés de l’année de promotion 2024 de la faculté..

Publié le 21/02/25 à 15:08

Yanéta Dimitrova de l’École bulgare "Ivan Vazov" à Paris : "La langue bulgare est préservée en premier lieu dans la famille"

"C’est le lieu en France où nous formulons ensemble en bulgare l’avenir de nos enfants" : c’est ainsi qu’a décrit il y a un an dans un réseau social son lieu de travail Yanéta Dimitrova, adjointe au directeur et enseignante en langue et..

Publié le 21/02/25 à 13:00

Plus de 500 000 Bulgares ont bénéficié d'une aide du Fonds européen d’aide aux plus démunis...

En 2023, grâce au programme européen "Nourriture et aide matérielle", 550 000 Bulgares ont reçu des aides sous forme de produits alimentaires de base et d'hygiène. Ensemble avec l'Agence de l'assistance sociale, la Croix-Rouge bulgare a distribué 414..

Publié le 21/02/25 à 12:50