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48 heures de festival en continu à Véliko Tarnovo

Photo: Facebook / Varusha South

Toujours plus de centres historiques des villes en Bulgarie connaissent une sorte de renaissance, en se transformant en des zones d’art, de culture, de gastronomie et en fin de compte en une source de bonnes émotions. Sofia, Plovdiv, Varna, Gabrovo offrent déjà de tels espaces de prédilection pour leurs habitants et visiteurs. “Varoucha Sud”, un des plus anciens quartiers de Véliko Tarnovo est aussi en train de subir une telle transformation. 


Naguère, ses ruelles pavées retentissaient des bruits des auberges. L’un des plus grands marchés de la période après la libération de la Bulgarie de la domination ottomane se trouvait dans sa partie sud : la "Samovodska Tcharchia", ou rue marchande de Samovodéné, de nos jours, une zone réservée aux artisans qui attire des touristes venus du monde entier. Avec le festival “48 heures de “Varoucha Sud”, un groupe de jeunes essaie de focaliser l’attention du grand public sur la transformation de cet espace urbain.


Ne construisez pas de murs qui vous séparent mais des ponts qui vous réunissent.” Attribués au maître bâtisseur Kolio Fitcheto, qui a construit les emblématiques Maison-au-singe (1849) et Auberge de hadji Nikoli (bâti entre 1858 et 1862), ces mots sont un testament pour les générations à venir.


La devise du maître de la Renaissance bulgare inspire aussi le festival qui se tiendra du 19 au 21 août.


“Ce festival jette un pont entre les citoyens et les institutions ce qui est essentiel,” explique à Radio Bulgarie Galin Popov qui fait partie des organisateurs. Cela fait plus de 10 ans que je m’occupe de l’organisation d’événements culturels dans cette région et je n’ai jamais vu autant d’investissement de la part des institutions comme c’est le cas du festival “48 heures de “Varoucha Sud”. Cela s’explique peut-être par le fait que beaucoup de personnes contribuent à son déroulement et les institutions le considèrent comme représentatif de la majorité des citoyens de Véliko Tarnovo.”

Plus de 20 expositions sont prévues dans le cadre du festival.


“Un mètre carré d’art” dédie depuis 4 ans un espace d’un mètre carré à des artistes présentés par la curatrice Martina Yordanova. Pendant le festival, l’artiste à l’honneur sera Michail Michailov qui a représenté la Bulgarie à la Biennale de Venise. La galerie Narativa accueillera une autre exposition : des œuvres du peintre Kroum Baguelski connu pour avoir réalisé une énorme peinture murale sur une cheminée industrielle à Dryanovo.”

Ajoutons à ces deux accents du programme du festival les concerts. Ils seront répartis sur quatre scènes dont deux sur la rue principale de la ville qui sera fermée aux automobiles samedi soir pour une durée d’environ trois heures.


“De cette manière nous allons montrer comment cette rue pourra devenir piétonne ou bien un espace hybride ouverts aux piétons et aux transports,” explique l’organisateur du festival. “La majorité du trafic qui passe par ce quartier est de transit, il pourra donc être réorienté vers la route qui relie Véliko Tarnovo et les agglomérations avoisinantes d’Arbanassi et Gorna Oryahovitsa. Nous ferons une simulation de 3 heures pour que les gens se rendent comptent de ce que serait l’ambiance de cette rue si elle était fermée aux voitures.”


Depuis deux ans, l’équipe du festival “48 heures de “Varoucha Sud” discute en permanence des moyens de réinventer plusieurs endroits du quartier avec les gens qui l’habitent ou qui y travaillent. Ils ne s’inspirent pas pour autant de projets ayant connus du succès comme “Kapana”, le quartier des industries créatives à Plovdiv.   


“Kapana” a été créé à l’initiative de la mairie de Plovdiv qui s’était aperçue du potentiel de cet espace. On a loué des immeubles privés et invité des artistes et de jeunes entrepreneurs à s’y installer. Chez nous par contre, la dynamique du processus ne dépend pas des institutions. J’apprécie beaucoup la conception du “Kapana” mais il faut avouer que l’art a progressivement cédé la place aux bars et restaurants. Certes, ils ne sont pas sans charme et pourtant j’espère que nous saurons garder l’équilibre entre la culture qui nourrit les sens et l’âme et les restaurants branchés où c’est le corps qui se rassasie.

Version française : Maria Stoéva

Photos : Facebook / Varusha South, Facebook / Hadji Nikoli Inn


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