Le Plan bulgare de relance et de résilience a été enfin approuvé par Bruxelles. Le premier ministre Kiril Petkov le qualifie de « très bon plan, un plan efficace », d’un montant de 6,6 milliards d’euros, qui contribuera à garantir notre sécurité énergétique.
Quel sera l’effet réel de ce plan sur l’économie bulgare et va-t-il stimuler des investissements étrangers directs chez nous ? Réponse de l’économiste Stoyan Pantchev pour Radio Bulgarie :
« Je pense que le plan n’aura pas d’effets économiques notables, si on considère l’économie dans son ensemble. L’histoire économique montre bien que de tels fonds européens ne peuvent pas être le facteur déterminant dans le développement d’une économie et ne provoquent pas un intérêt accru de la part des investisseurs. Ceci est particulièrement d’actualité dans la conjoncture présente. Vous connaissez les problèmes avec l’inflation aussi bien en Bulgarie que dans tout le monde occidental et notamment dans les pays de la zone euro qui sont nos principaux partenaires commerciaux. On voit se profiler les premiers signes d’une possible récession, ce qui devient un problème majeur pour l’économie. Si les banques centrales veulent stopper l’inflation, elles devront provoquer une récession sous une forme ou une autre. Dans ce contexte les 6,6 milliards d’euros mentionnés, répartis sur plusieurs années, ne vont guère influencer ce qui va se passer pendant ce temps. »
En ce qui concerne les réformes nécessaires pour une meilleure utilisation des fonds alloués sur le Plan de relance et de résilience, l’économiste est sceptique qu’elles seront entièrement mises en œuvre.
« Malheureusement le gouvernement actuel montre qu’il ne met pas vraiment en pratique certaines de ses priorités. On n’a toujours pas d’avancées considérables dans le domaine de la justice, bien qu’on s’attende à ce que le Parquet spécialisé soit supprimé. On n’a toujours pas nommé de nouveaux dirigeants d’organismes publics importants. On constate aussi un retard dans la mise en place des ministères du numérique et des innovations. L’impossibilité de trouver des gens capables et de les nommer aux postes requis, ainsi que la mise à jour attendue du budget bloquent toute possibilité de réformes », dit Pantchev.
L’inflation galopante dans la zone euro et l’insécurité du continent causée par la guerre en Ukraine devraient rendre nos dirigeants plus circonspects quant à leur priorité déclarée d’adopter l’euro, pense l’économiste.
« De plus, selon mes calculs, la Bulgarie ne remplit pas actuellement les critères d’inflation. Nous n’avons toujours pas non plus d’analyse de notre banque centrale sur les avantages et les inconvénients d’une éventuelle entrée de notre pays dans la zone euro. De telles questions sont malheureusement trop souvent politisées au lieu de faire l’objet de discussions sérieuses entre experts. On ne peut pas se contenter de tenir un discours lénifiant style « nous ferons partie du club des riches » sans prendre en compte les conséquences réelles qu’aurait pour notre pays un passage à l’euro », dit Stoyan Pantchev.
Version française : Christo Popov
Photos : EPA/BGNES, BGNES, nextgeneration.bgCe 16 septembre, le Conseil de partenariat tripartite s’est réuni pour examiner la proposition du Conseil des ministres d’un nouveau seuil de pauvreté pour 2025. Le gouvernement propose de porter ce seuil de 268,94 EUR à 326,2 EUR, ce qui d’après..
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