La première séance de la 47^e législature de l’Assemblée nationale est prévue le 3 décembre, comme annoncé par le service de presse de la présidence. En attendant, le marathon des négociations sur la formation du prochain gouvernement, menées par le grand gagnant des législatives, « Poursuivons le changement » /PlC/ a pris fin, l’idée étant de s’unir au maximum autour des grandes priorités et des changements à apporter pour que la Bulgarie reparte du bon pied. Cette semaine, les partenaires doivent procéder à la distribution des fauteuils ministériels. Et si l’on en croit le député PlC Nastimir Ananiev, le projet de Conseil des ministres pourrait être verrouillé d’ici le 6 décembre, fête de saint Nicolas, avant d’entrer en salle plénière pour être validé par les députés.

Flash-back sur les négociations menées depuis 10 jours…

Aux dires de la députée de la « Bulgarie démocratique », Elisavéta Bélobradova, les partis ne disposent pas encore des indicateurs financiers qui leur permettraient de mener les politiques sur lesquelles ils se sont entendus…

„Il ne faut pas se mentir…Quiconque a quelques notions de politique est conscient qu’ils est impossible de parvenir à des accords sur la durée en l’espace de 4 jours. Mais les pourparlers ont eu l’avantage d’être transparents et ouverts, ce qui minimise les ententes tacites et autres tractations en coulisse…“

Alexandre Marinov, président du Conseil stratégique auprès de la présidence de la République est persuadé que les partis ont adopté la meilleure approche pour discuter de l’avenir de la Bulgarie…

„La confiance dans les politiques est au plus bas en Bulgarie. Et il semble que l’approche pragmatique a prévalu, ce qui fait que les divergences sont moins nombreuses que les convergences…“

Concernant les noms des futurs ministres du nouveau gouvernement, Léna Borislavova de PlC est formelle :

„Tolérance 0 de la corruption, telle est la condition sine qua non à laquelle doit répondre quiconque souhaite faire partie du gouvernement bulgare. Nous ne tolérerons aucun visage mêlé de près ou de loin à des pratiques corruptives. C’est non négociable… “

Selon Boris Stanimirov, ancien député du Bloc réformateur, il est toutefois clair que le casting des ministres du futur gouvernement ne se fera pas face caméra.

D’où ses réserves à cause de la présence du PS dans la coalition, pilotée par Kiril Petkov et Assen Vassilev…

Et pourtant leur projet dénommé « Poursuivons le changement » a remporté les élections législatives dans un contexte de lassitude sociale et d’intolérance des ententes en coulisse. Alors, il ne faut pas s’étonner que l’apparition d’hommes en costume, fraîchement rasés, qui parlent ouvertement et ne fuient pas le débat donne le sentiment d’un léger mieux, un souffle de changement… », conclut Stanimirov.

Reste à savoir si toutes ces bonnes intentions /et dispositions ! / aboutiront à la formation d’un nouveau gouvernement en Bulgarie. En effet et pour citer le politologue Dimitar Ganev, une éventuelle implosion de la coalition qui cherche ses marques aujourd’hui pourrait se produire si une des formations qui la composent décidait un jour qu’elle est suffisamment forte pour espérer remporter haut la main de nouvelles législatives anticipées…

Edition : Yoann Kolev /d’après des entretiens sur la chaîne info de la RNB/