La lutte contre la paupérisation au niveau national et paneuropéen devrait constituer une principale priorité de l’Union européenne, a souligné la vice-présidente Iliana Yotova dans le cadre de la conférence « UE : Les fissures de la façade vont-elles atteindre les fondements de l’immeuble », organisée par l’Institut d’économie et de relations internationales et par la Fondation « Friedrich Ebert ».

La vice-présidente s’est félicitée de la décision de l’UE de débloquer 750 milliards d’euros destinés à la relance des économies européennes mais a toutefois souligné qu’il est nécessaire que la CE exige des Etats-membres de réserver des fonds destinés tout particulierement à la politique sociale. Quant à la Bulgarie, Iliana Yotova a fait remarquer que notre pays se devrait d’adopter dans de plus brefs délais le Plan de relance et de stabilité non pas uniquement par le biais de l’absorption de fonds, mais en menant des politiques bien définies de développement de la Bulgarie sur une période de 5 à 10 ans.

Yotova n’a pas non plus passé sous silence les problèmes liés à la crise migratoire, en qualifiant la politique européenne d’incapable de faire face à la nouvelle vague migratoire attendue tout prochainement. Selon elle, la CE n’avait mené à terme pas une seule politique de toutes celles qu'elle avait jugé prioritaires au début de son mandat. Pour conclure, Iliana Yotova a évoqué la nécessité de réformes des institutions européennes dans lesquelles le nombre du staff est largement exagéré. A ce propos, la vice-présidente a déploré la lourde bureaucratie bruxelloise.