Nous autres Bulgares, nous sommes des gens respectés et appréciés en Slovaquie. C’est probablement le seul et unique pays dans lequel je me suis sentie honorée et fière d’être Bulgare – C’est ainsi que commence le récit sur la Slovaquie d’une jeune Bulgare, diplômée de l’Université de Prague. Dans un premier temps Dimana Ivanova fait des études de philologie slave, en se spécialisant tout particulièrement dans la filière de la langue tchèque à l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » mais se voit vite sélectionnée pour faire un doctorat dans la filière de littérature comparée à l’Université Charles de Prague. La capitale tchèque est un centre de la culture pour les Slaves occidentaux, y sont mis en place de nombreux programmes qui permettent aux étrangers comme moi de parfaire leurs connaissances dans différents domaines. Je suis de ce type de personnes qui étudient et aiment connaître la langue et la culture tchèque, qui débutent leur carrière dans le domaine de la langue tchèque mais qui continuent avec le slovaque – poursuit Dimana Ivanova, intervenant sur Radio Bulgarie.
Je voulais rester fidèle à cet amour en établissant une sorte de lien entre la République Tchèque et la Slovaquie. Je suis convaincue que le rapport entre ces deux pays n’a jamais été rompu mais au contraire, qu’il est devenu encore plus fort après leur division. Pendant mon séjour en Slovaquie j’ai réussi à faire d’intéressantes recherches scientifiques et j’y ai écrit mes premiers vers. Une de mes premières poésies publiées en Bulgarie s’intitulait « Carte postale de Bratislava ». Les Slovaques ont beaucoup aimé mes œuvres, une maison d’édition de renom ayant même édité en 2018 un de mes recueils de poésies. J’ai vécu en Slovaquie de 2012 à 2017. Pendant cette période je travaillais comme professeur titulaire dans un collège public dans la ville de Malacky. Elle se trouve à 30 km de Bratislava est peut être qualifiée de capitale de la région de Záhorie se trouvant entre la Tchéquie et la Slovaquie. J’y ai passé les meilleures années de ma vie, j’y ai beaucoup appris tout en étant entourée de mes collègues slovaques. Je suis rentrée en Bulgarie il y a deux ans pour des raisons personnelles mais je n’ai jamais rompu mes contacts avec mes amis tchèques et slovaques.
Les Bulgares y sont nombreux, plus de 2 mille personnes, ce qui est un chiffre impressionnant pour un si petit pays. La plupart travaillent auprès de sociétés étrangères en informatique.
Nous sommes prêts à apprendre et à parler des langues étrangères ce qui fait qu’en tant que spécialistes nous sommes très recherchés – ajoute Dimana. Elle se dit impressionnée par la forte similitude qu’elle découvre entre les peuples bulgare et slovaque.
Comme l’a fait remarquer le professeur Jan Kočka : « Les Bulgares sont comme les Slovaques des Balkans car notre mentalité est très proche de la leur. »
Au début quand je me suis retrouvée en Slovaquie, mes amis et moi, nous sommes allés dans le restaurant du quartier pour célébrer le Nouvel An. S’y étaient réunis de nombreux Slovaques, nous y avons alors goûté la célèbre salade slovaque de choux et de la dinde grillée. La carpe est obligatoire pour le soir du Réveillon, aussi bien comme en Tchéquie.
Les premiers Bulgares sont partis pour là-bas en 1917 – 1920 et ont tous travaillé comme des jardiniers.
Etant donné que les jardiniers bulgares avaient été des gens très laborieux, à ce jour encore on en parle en les qualifiant de gens dignes et travailleurs qu’on avait beaucoup appréciés. Au cours des quelques dernières années il y a de plus en plus de Bulgares en Slovaquie. L’Union culturelle bulgare qui existe en Slovaquie est une organisation locale créée il y a très longtemps par des jardiniers bulgares notamment. Le principal objectif de celle-ci était d’aider nos compatriotes à conserver le lien avec leurs racines et la culture bulgare.
Photos : mfa.bg et archives personnelles
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