Il y a 6 ans, au début du printemps, quelques femmes bulgares qui habitaient Bruxelles, mues par leur amour pour la musique traditionnelle bulgare, ont créé leur petit espace artistique pour pouvoir exprimer cet amour. C’est ainsi qu’a vu le jour "Bulgapeya", un groupe a capella qui se produit sous la baguette de Nadejda Nikolova.
"L’idée nous est venue à l’improviste. Lors d’une rencontre de Bulgares, je me suis mis à chanter avec une jeune fille avec qui je travaille depuis des années et qui, à ma grande joie par la suite, a intégré le chœur. Nous avons interprété quelques chansons et c’est ainsi que le concept est né. Il y avait aussi d’autres femmes bulgares qui voulaient chanter mais personne pour les rassembler. Ainsi, elles sont venues le 21 mars 2019, nous nous sommes plu et nous nous sommes lancées petit à petit. Une fois réunies, le Covid est venu nous séparer pour une période de deux ans. Cependant, nous avons été persévérantes et l’énergie qui s’était établie entre nous nous a permis de rester ensemble et répéter en distanciel, ce qui n’a pas été facile. Nous avons utilisé ce temps pour nous élaborer un répertoire", relate la cheffe de chœur.
"Bulgapeya" est le premier groupe de ce genre en Belgique qui se fait vite un renom et les invitations ne se font pas attendre. Son répertoire est composé de chants de toutes les régions folkloriques de la Bulgarie pour que le public puisse vivre au maximum la richesse des rythmes et des sonorités de la musique traditionnelle bulgare.
"Nous avons réussi à incorporer toutes les 7 régions folkloriques. Il est curieux de noter que nous interprétons beaucoup de chants de la région chope parce qu’ils sont les plus reconnaissables, pourtant nous couvrons toutes les régions en essayant de transmettre leurs caractéristiques. Là où les montagnes sont plus accidentées, le son lui-aussi est plus perçant. Dans les Rhodopes par exemple, la musique glisse sur les crêtes comme des ondes qui roulent sur la montagne. A Dobroudja ou encore en Thrace d’autre part, ce sont des champs où il n’y a que le vent qui fait onduler le blé doucement. Voilà les différentes propriétés des chants traditionnels et ce qui fait la magie des différentes régions que nous essayons de transmettre. Sans être des musiciennes professionnelles, nous y prêtons beaucoup d’attention et d’amour. Je pense que le public le ressent", avoue Nadejda Nikolova.
En évoquant ses souvenirs, la cheffe de chœur Nadejda Nikolova explique qu’au début, Bulgapeya était composé d’une dizaine de chanteuses. Six ans plus tars, elles sont déjà au nombre de 21.
Un des grands défis musicaux pour le chœur a été sa coopération avec Daniel Verstappen, compositeur et pianiste belge mondialement connu.
"C’est l’ancien ambassadeur de Bulgarie qui nous a mis en contact avec lui. La première chose que nous avons faite ensemble, était une reprise de "Vetchéryai, Rado" /le dîner de Rada/. Le résultat a été très intéressant. Deux mois plus tard nous avons fait un concert ensemble avec la chanteuse Nina Nikolina à Gand. S’en est suivi un concert de Noël avec de la musique sacrée. C’était le plus grand défi que nous avons dû relever. En effet, quand nous interprétons la musique traditionnelle nous essayons de le faire à la manière pratiquée en Bulgarie mais s’il s’agit de placement de voix et sonorisation classique, c’est une tout autre chose. Entrer dans ce genre de musique et transmettre son ambiance et émotion n’était pas facile", indique Mme Nikolova qui révèle que les chanteuses rencontrent leur public presque tous les mois.
Ce 18 février à Bruxelles aura lieu le premier concert du chœur en solo pour cette année et le public aura l’occasion de découvrir tout le répertoire du groupe folklorique. Une semaine plus tard, le chœur participera à un festival international à Rome.
Dans une ville cosmopolite comme Bruxelles, les concerts de "Bulgapeya" attirent un public international, des gens qui aiment la musique traditionnelle bulgare.
"Pour moi, c’est un vrai témoignage d’appréciation quand une personne qui n’est pas bulgare sort en larmes du concert et nous dit : "Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement et de quoi la chanson parle mais elle m’a ému d’une façon très particulière", déclare Nadejda Nikolova.
Après les nombreux concerts en Belgique et les participations aux festivals internationaux, son rêve est de voir "Bulgapeya" en concert en Bulgarie :
"Pour moi, cela serait un très grand plaisir de pouvoir mettre le pied sur une scène bulgare" avoue Nadejda Nikolova en poursuivant : "Mais en Bulgarie, vous avez des chœurs magnifiques de ce type. Allez les écouter plus souvent", recommande-t-elle en essayant de maîtriser les émotions fortes qui l’envahissent quand il s’agit de faire rayonner la musique traditionnelle bulgare au cœur de l’Europe.
Version française : Maria Stoeva
Photos : Bulgapeya, archives personnelles
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