La Bulgarie est un pays pacifique pour lequel il n’y a pas de tensions et des problèmes avec d’autres pays qui ne pourraient être réglés de manière pacifique. Et pourtant, la Bulgarie a des forces armées et une industrie militaire. L’armée n’est pas grande et elle est professionnelle – environ 33 000 militaires et civils touchent des salaires du ministère de la Défense. Ces chiffres sont probablement bien justifiés et raisonnables pour un petit pays comme la Bulgarie, mais le fait que l’armée dispose d’armements de l’époque de la guerre froide et une chose dont on n’a pas à être fier.
Héritée également du temps du communisme, l’industrie militaire nationale a traversé quelques crises mais finalement elle est arrivée à s’adapter aux conditions modernes et aux exigences des clients pour qu’elle devienne de nos jours une branche industrielle prospère. Les clients de cette industrie sont avant tout à l’étranger et les exportations de munitions, de systèmes militaires et d’autres armements ont atteint en 2017 les 1.2 milliard d’euros ce qui fait une croissance de 20% par rapport à l’année précédente. Le carnet des commandes est de plus en plus rempli, les usines ne cessent de tourner à fond, à embaucher de nouveaux travailleurs pour augmenter leurs effectifs déjà impressionnants de 30 000 salariés dans les 27 usines du complexe industriel militaire bulgare. En comparaison avec des pays comme les USA ou la Russie, les exportations de matériel militaire bulgare ne sont pas très grandes, mais à l’échelle du pays elles sont impressionnantes et importantes pour toute l’économie bulgare.
A la lumière de ces évolutions positives dans l’industrie militaire, les chiffres concernant le budget national de la défense et les qualités des armements ne sont pas réconfortants. Selon «Eurostat », en 2016 la Bulgarie a alloué à la défense 524,3 millions d’euros. En 2017 la part des dépenses militaires passe de 1.28% à 1.57% du PIB. La croissance annuelle est de 26% et elle range la Bulgarie immédiatement après la championne européenne la Roumanie avec une hausse des dépenses militaires de 50%. Pour 2019 quelque 940 millions d’euros sont prévus pour l’armée bulgare, soit 1.58% du PIB. Ce n’est pas beaucoup dans le contexte des $957 milliards pour tous les pays de l’OTAN, mais la tendance est positive et la croissance en comparaison avec cette année est de 240 millions d’euros.
Les trois principales composantes de l’armée – l’infanterie, la marine et l’aviation sont au bout et ne peuvent plus sans une modernisation de grande échelle. Jusque-là cependant rien de bien concret n’a été fait malgré les discours des politiques et des militaires haut placés. Les quelques livraisons sporadiques de l’étranger de matériel militaire ont fait une bonne impression mais n’ont pas résolu à fond le problème. Cette année il y avait presque 400 millions d’euros prévus pour la construction de navires de guerre mais en raison des longues et pénibles procédures et autres barrières légales et bureaucratiques, les commandes n’ont pas été passées. Le ministère de la Défense assure que les négociations pour l’acquisition de nouveaux et modernes armements avancent et que l’année prochaine les premiers contrats de modernisation des forces armées bulgares seront signés et que les ressources financières nécessaires sont déjà disponibles. Reste maintenant à faire le bon choix de blindés pour l’infanterie, d’avions de chasse pour l’aviation et de bateaux pour la marine. Tout cela est bien vu du côté des milieux militaires et par le business car il est fort possible et probable qu’une partie de ces armes viendront des usines bulgares elles-mêmes. La montée en flèche des exportations d’armements bulgares ces dernières années est une preuve indiscutable des capacités du complexe militaire et industriel bulgare à ce titre.
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