C’est l’amour de la musique qui guide nos pas. Votre ensemble a capella a atteint les sommets du chant choral… C’est en ces termes que le compositeur tchèque Veroslav Neyman décrit l’excellence de la chorale bulgare « Polyphonia » qui tient le record des prix aux concours européens des plus prestigieux, « Que les peuples chantent » de la BBC à Londres /1970/, « Guido d’Arezzo » en Italie en 1971, « Bella Bartók » en Hongrie en 1976, le Festival international des chœurs de Varna en 1977. Sans oublier les 6 premiers prix dans toutes les catégories du concours à Gorizia en Italie en 1986, et autant de distinctions en République tchèque, Espagne, Grèce, Allemagne et Autriche…

L’ensemble « Polyphonia » c’est avant tout un chef d’orchestre remarquable, Ivelin Dimitrov et ses chanteuses aux voix angéliques. Un compositeur de grand talent qui, après le Conservatoire, se consacre à la pédagogie musicale en enseignant le solfège aux jeunes chanteurs de la chorale « Bodra smiana » /Jeune relève/.

Travailler avec Ivelin Dimitrov vous marque à vie, nous confie une de ses choristes, Katia Dimanova. – Il a su nous inculquer le goût de l’harmonie et de la musique, je dirais même qu’il a changé notre vie…

Depuis 10 ans, C’est Ludmila Guérova qui a repris le flambeau, suivant à la lettre les consignes du maître. En plus de diriger la chorale, elle est aussi chanteuse et productrice de longue date de musique d’opéra à la Radio nationale bulgare :

J’ai commencé comme chanteuse à « Bodra smiana » et quand nous avons atteint l’âge limite, nous avons décidé avec quelques amies chanteuses de fonder notre propre chœur. Et nous avons invité Ivelin Dimitrov pour nous diriger, se souvient Ludmila Guérova. – C’était un génie du solfège que tout le monde nous enviait. Il avait sa méthode, fondée sur l’improvisation qui allait rapidement à l’essentiel, l’interprétation… A chaque fois que nous remportions des prix et qu’il y avait un chèque à la clé, Ivelin Dimitrov consacrait sa part à l’acquisition de nouvelles partitions. Nous avons été folles de joie lorsque nous avons pu chanter en la basilique « Saint Marc » à Venise, ou encore à la basilique « Saint Pierre » à Rome… Nous avons participé à toutes les éditions du festival de la « Nouvelle musique bulgare » interprétant des œuvres de Nikolay Kaufmann, Krassimir Kurktchiiski, Ivan Spassov. Nous avons aussi été invités à Louvain en Belgique, où le public nous a fait une ovation inattendue, en tapant des pieds. Nous avons aussi remporté le premier prix du Festival international à Cork en Irlande où nous avons été accueillis par le président du jury, professeur au Conservatoire de Londres qui a tenu à féliciter Ivelin Dimitrov.

Pour son 50^e anniversaire, l’ensemble „Polyphonia“ a donné une série de concerts à Sofia, Plovdiv, avant de poursuivre la tournée à Silistra, ville natale d’Ivélin Dimitrov. C’est d’ailleurs son père qui a fondé l’ensemble « Sédianka » /Veillée/.

Par ailleurs, un livre vient de sortir « Ivelin Dimitrov et Polyphonia », qui est une rétrospective de tous les succès de ce magnifique ensemble. L’ouvrage a un sous-titre évocateur « Des chants sur l’autel du temps »