Ces derniers jours, les Bulgares se sont fait du souci, en apprenant que le gouvernement pourrait supprimer de leur fiche de paye les primes d’ancienneté mensuelles, appelées plus couramment « supplément années de service ». Une vraie polémique a éclaté, surtout après la déclaration du vice-premier ministre, en charge de la politique démographique et économique Valéry Siméonov, qui a toutefois tenu à préciser que cette idée lui était propre et qu’elle n’engageait en rien la position du gouvernement bulgare. De toute façon, pour qu’elle passe ou non, il fallait organiser des concertations au sein du Conseil national de la coopération tripartite…
Les organisations patronales bulgares ont vite fait de se ranger du côté de Valéry Siméonov, jugeant qu’il était grand temps que le salaire des travailleurs en Bulgarie soit entièrement basé sur les principes du marché, c’est-à-dire en fonction de l’offre et de la demande, mais aussi de la productivité individuelle de chaque salarié. Ils sont même allés encore plus loin, affirmant que la prime d’ancienneté est à l’origine d’inégalités entre les travailleurs. Les personnes qui n’ont pas beaucoup travaillé se retrouvent dans le camp des perdants, même si elles ont une meilleure efficacité et productivité que celles qui occupent leur poste depuis des décennies et qui peuvent ne pas être aussi performantes.
L’idée de Valéry Siméonov s’est toutefois heurtée au NIET ferme et catégorique des syndicats, qui ont menacé de défendre bec et ongles cet acquis des travailleurs qui leur permet de toucher un peu plus que leur salaire à la fin de chaque mois. La thèse des syndicats est que des idées pareilles doivent faire l’objet d’un vaste débat public, réunissant autour d’une même table des représentants des organisations syndicales, patronales mais aussi de l’exécutif. Car une disparition des primes d’ancienneté amputerait encore plus les revenus déjà bien bas des salariés qui seraient condamnés à la misère noire. Ce à quoi les employeurs ont rétorqué : si les salaires sont indexés au prorata des années d’ancienneté, il n’y aurait aucun souci à se faire ! Hypothèse rejetée par les syndicats et même par certains économistes, qui doutent de la bonne foi des employeurs.
Ces échanges d’étincelles ont abouti à la convocation, jeudi matin, d’une réunion d’urgence au bureau du premier ministre Boyko Borissov, à la demande de la Confédération des syndicats indépendants /CSIB/ et de la Confédération du Travail « Podkrépa ». Et le premier ministre a tranché – les primes d’ancienneté ne disparaîtront pas, ce qui a tout de suite fait baisser la pression. Le président de la Confédération du Travail « Podkrépa » Dimitar Manolov a même déclaré que le sujet était clos. Et au président de la CSIB, Plamen Dimitrov d’ajouter que la question du rabotage des primes ne figurait même pas dans le programme de gouvernance, axé principalement sur les épineuses questions liées aux revenus, à l’emploi, aux réformes dans l’éducation et la santé publiques, sur lesquelles les partenaires chercheront des solutions mutuellement acceptables. De son côté, le vice-premier ministre Valéry Siméonov qui a provoqué l’incendie, a fait marche arrière, assurant que tous les sujets liés à la législation du travail seront étudiés au sein du conseil de la coopération tripartite, s’excusant que son avis personnel ait été perçu comme une décision émanant du gouvernement. Bref, tout est bien qui finit bien, même au prix de certains recadrages nécessaires…
Version française : Sonia Vasséva
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