Comme toutes les grandes capitales européennes, Sofia a ses cafés emblématiques qui gardent la mémoire du passé et d’une vie intellectuelle, artistique et politique palpitante, dont l’esprit habite toujours les lieux. Le livre de Mariana Parvanova « Les cafés de la bohème pendant le socialisme » qui vient de paraitre aux éditions Gutenberg raconte les histoires et dresse les portraits des personnages qui encore aujourd’hui fascinent. L’enquête de la journaliste recouvre la période 1944-1989.
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« L’Idée de faire ce livre m’est venue il y a longtemps et j’ai eu besoin de temps pour mener les investigations et recueillir les histoires, raconte Mariana Parvanova. Mais ce n’est que lorsque j’ai commencé à écrire que j’ai réalisé à quel point il me restait beaucoup à faire. Je me suis rendu compte de l’immensité du sujet qui amène vers d’autres thèmes à chaque fois que l’on creuse en peu. Ce livre n’est qu’une entrée en la matière et j’espère qu’après moi d’autres continueront. J’ai eu tout d’abord le bonheur de rencontrer le peintre Bojidar Ikonomov qui était un des grands personnages de la bohème de Sofia dans les années 70. Il m’a amené dans les cafés où l’intelligentsia se réunissait et m’a donné beaucoup d’informations. Il était déjà un dessinateur d’affiches connu et j’ai quelques unes de ses illustrations dans mon livre. Hélas, quelques mois plus tard, il nous a quittés ».
Mariana Parvanova rencontre de nombreux intellectuels de l’époque des années 60-80, ceux qui sont encore parmi nous. Elle fait le tour avec eux de ces cafés emblématiques, qui ne sont plus ce qu’ils ont été, mais dont certains ont conservé leur ambiance singulière. Il s’agit du Café des écrivains rue Anguel Kantchev, le Club-restaurant des journalistes, Kristal, Sébastopol, Bambouka, Prague, Astoria, l’Œuf, Brasilia et bien d’autres.
Un des visages de cette vie de la bohème c’est l’écrivain-humoriste Michail Vechim, qui décrit ainsi l’époque socialiste :
« Dans les bistrots, le mot qu’on entendait le plus souvent de la bouche des serveurs c’était on n’en a pas ou alors on n’en a plus ». Selon lui, Mariana Parvanova a très bien réussi à capter des tranches de vie authentique, des histoires vraies sans s’éparpiller dans tous les sens. « Lorsque tu collectes attentivement les éléments, tu arrives à reconstituer la mosaïque de ce temps ».
Mariana Parvanova espère que le livre donne des éléments de réponse à la question quelle était la vie dans ces cafés à l’époque.
« J’espère que c’est une reconstitution réussie, ajoute-t-elle. Ces cafés n’étaient pas seulement des lieux de rencontres agréables, pour boire des verres et échanger des ragots. Ils étaient aussi une scène de réalisation de projets artistiques des uns et des autres pour affirmer leurs individualités. Ils deviennent avec le temps des lieux de transmission d’une certaine culture et des connaissances d’une génération à l’autre ».
Ajoutons que le livre « Les cafés de la bohème pendant le socialisme » a aussi un deuxième chapitre esquissant les portraits des artistes de l’époque et un troisième qui fait le parallèle avec la même culture des bistrots à Paris, Vienne et Prague.
Version française : Miladina Monova
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