Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

Le 1er avril, le Bulgare reçoit un coup de massue gazière... Survivra-t-il?

A partir d’aujourd’hui, 1er avril, et sans l’ombre de la moindre blague, les tarifs du gaz en Bulgarie augmentent de 30%. Non, ce n’est pas la faute de la Bulgarie, c’est le fournisseur russe Gazprom qui en a décidé ainsi pour ses livraisons qui couvrent 90% de la consommation de gaz naturel dans le pays. Il serait déplacé de se pencher sur les raisons avancées par la compagnie russe pour cette flambée des prix, il vaudrait mieux voir les retombées et les réactions bulgares face à ce choc.
Le gaz en Bulgarie est consommé avant tout par l’industrie, la gazéification des ménages étant encore au stade embryonnaire. Mais ces mêmes ménages sont extrêmement sensibles quand il s’agit de voir les effets qu’aura cette augmentation vertigineuse des tarifs du gaz sur d’autres produits et services de première nécessité. Il est évident que les prix de la plupart de ces marchandises suivront ceux du gaz. Il s’agit avant tout des produits boulangers, du lait, de la viande, des fruits et légumes, des transports, du chauffage, de l’eau chaude. Il n’est pas très clair si les commerçants et industriels bulgares aligneront immédiatement leurs prix sur ceux du gaz ou s’ils préféreront attendre un peu pour voir de quoi il s’agit en réalité. Quoi qu’il en soit, il est clair que les prix grimperont. Ce qui détériorera encore plus la misérable existence du Bulgare moyen et avant tout des retraités avec leurs pensions honteuses. Tout le monde, à quelques exceptions prés, réduira sa consommation en fin de compte. Or, c’est une mauvaise nouvelle pour le PIB qui évidemment ralentira sa croissance car c’est sur la consommation intérieure que cette croissance comptait jusque-là.
A toutes ces mauvaises nouvelles on pourrait en ajouter une autre qui concerne près d’un tiers de la population bulgare, plus spécialement les plus de 2 millions d'habitants de la capitale Sofia pour lesquels l’eau potable devient plus chère de 18%. Cette cascade de hausses des prix ne manquera pas d’avoir des répercussions sociales assorties de revendications politiques. La grogne des citoyens viendra s’ajouter à l’instabilité politique aux sommets du pouvoir qui ne manquera pas de se manifester dans les mois à venir en raison des résultats des législatives anticipées qui n’ont pas abouti à la victoire sans équivoque d’un seul parti pour gouverner le pays. La valse des prix et les marchandages politiques opaques que nous observerons sans aucun doute prochainement ne feront pas le bonheur des Bulgares qui n'arrêtent pas de se serrer la ceinture...




Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

Salon international de l'Alimentaire à Sofia...

Du 13 au 16 novembre, plus de 330 professionnels participent au Salon international de l'Alimentaire à Sofia, proposant des nouveautés en matière de produits carnés, laitiers, boissons, emballages et conditionnements, machines et équipements, destinés au..

Publié le 13/11/24 à 09:45

La crise politique empêche la Bulgarie d'avancer...

"Les priorités majeures du business bulgare, à savoir l’adhésion complète à l'espace Schengen et à la zone euro, restent à l'arrière-plan, alors qu'elles sont le moteur de l'économie que l'absence d'un gouvernement régulier empêche de fonctionner..

Publié le 12/11/24 à 09:43
Iliya Krastev

Le secteur de l’externalisation en Europe du Sud-Est est dominé par la Bulgarie et la Roumanie

La Bulgarie et la Roumanie dominent le secteur d’externalisation de services aux entreprises en Europe du Sud-Est, 43% des fournisseurs de la région étant situés à Sofia et Bucarest. C’est ce qui a été établi par un rapport sur l’externalisation en..

Publié le 08/11/24 à 17:54