Les rituels de mascarades sont de tradition millénaire sur le territoire de l’actuelle Bulgarie et de fait un héritage païen. Les jeux et danses de masques se pratiquent lors du passage dans le calendrier de l’ancienne à la nouvelle année, ce qui est associé à l’annonce du printemps. Ces rites de passage visent à chasser les mauvais esprits, assurer la fertilité des terres et la perpétuation des familles. Comme lors de tout carnaval, la transgression des règles de hiérarchie sociale et de genre est le moteur du rite. C’est le cas du carnaval le plus connu des koukéri qui prend place lors du rituel de la sourva, dans cette période de la nouvelle année.
Les hommes masqués et déguisés marchent d’un pas particulier, habillés en moitié hommes-moitié bêtes, travestis en femmes et jeunes mariées ou portant des cornes et des ornementations. Des monstres couverts de poils, brandissant des bâtons en bois comme des sabres, qui se jettent les uns sur les autres dans un vacarme étourdissant de cloches et de sonnailles…
Cette tradition a été institutionnalisée durant l’époque socialiste et des grands carnavals se déroulent à Pernik, Bréznik, Zemen et Radomir. Des bandes de jeunes sourvakari tapent sur le dos des passants d’une branche d’arbre ornementée. La tradition veut que les hommes se déguisent en jeunes mariées, époux, beaux-pères et belles-mères du côté du mari. Ils entrent dans les maisons et « bénissent » à coup de branche (sourvatchka) les habitants. D’autres encore se déguisent en prêtres, ourses et tsiganes, figures-clés du rituel, le groupe étant toujours accompagné de musiciens.
La sourva dans la région de Pernik est devenu héritage immatériel bulgare classé dans la liste d’UNESCO. Nous en parlons avec Ivanka Vassiléva, experte à la Culture dans la municipalité de Pernik.
« Que deviendrai notre région sans la sourva, sans cette nuit magique qui depuis des siècles déchaine les hommes fous de bonheur sous leurs masques. Cette année 55 villages et villes ont fêté dans la nuit du 13 au 14 janvier. La tradition veut que les familles se réunissent le soir de la Saint Vassil du vieux calendrier et allument un feu à l’extérieur. Les hommes masqués dansent autour du feu.»
Le 27, 28 et 29 janvier, Pernik organise son 26e Festival international des jeux de mascarade Sourva, qui rassemblent des groupes du monde entier présentant leurs traditions de carnavals masqués de la période hivernale et printanière.
« Cette années nous avons fait plus fort que jamais, nous recevons 118 groupes ! Dans le passé, notre nombre record de participants était 6944. Plus de 1300 enfants de Bulgarie participent aussi. Il y aura la conférence scientifique « La mascarade dans les villes et villages », un atelier enfants où on leur apprend la sourva, l’atelier de fabrication de masques avec des artisans de toute la Bulgarie. Le Croate Nikola Vrancic est notre invité avec une exposition de masques qu’il a fabriqué. Tout commencera avec un Grand feu de la sourva pour l’inauguration du festival. Parmi les participants, il y 16 groupes de Croatie, Slovénie, Macédoine, Serbie, Albanie, la Sardaigne en Italie et la lointaine Aruba,île caraïbéenne néerlandaise, qui sont particulièrement intéressants ».
Version française : Miladina Monova
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