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L’„Inoubliable Bulgarie” ou pourquoi faut-il connaitre l’histoire de son pays ?

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Photo: BGNES

Connaissons-nous suffisamment bien les héros de notre histoire? Ceux à qui nous devons la Renaissance et la Libération. Que savons-nous de Sophronii de Vratsa, d’Ivan Vazov, de Hristo Botev, de Vassil Levski ? Le plus souvent nous ne savons que des choses élémentaires /fragmentaires ?/dont  une partie ne sont que des suppositions ou de pures inventions. Aujourd’hui,  nous essayons de dissiper une partie des mythes autour de ces personnalités grâce à un entretien avec le réalisateur de cinéma Iskren Krassimirov, à l’origine du projet « Inoubliable Bulgarie ». Il voudrait avec ses films faire de manière à ce que les jeunes commencent à apprécier l’histoire bulgare et apprennent la vérité historique. Il suffit de mentionner qu’Iskren est le petit-fils d’un des compagnons de combat de Hristo Botev, au sein de son groupe armé de rеbеlles-révolutionnaires. En effet, son grand-père a été un des 200 combattants aux côtés de Botev dans le Balkan. Il arrive à fuir en Serbie. Ensuite il est traduit en justice à Vidin et à Roussé. Il évite la mort grâce à son avocat commis d’office Ilia Tsanov qui arrive à alléger la sentence du tribunal qui avait condamné à mort 17 personnes pour les envoyer au pénitencier à Diyarbakir. Cela explique probablement pourquoi Iskren est si intéressé par la vie et les exploits de Botev. Il a tourné déjà deux films sur ce personnage légendaire. Et à nous de lui demander de nous expliquer ce que nous ne savons toujours pas sur Hristo Botev en tant que grand poète et révolutionnaire.

Снимка« L’académicien Petar Dinekov a dit un jour que tout le monde sait qui est Botev mais qu’en réalité on ne sait pas grand-chose de lui. Et nous devons reconnaître que cela est vrai car nous avons visité plus de 200 écoles, des dizaines d’universités, des maisons de la culture, des cinémas à travers toute la Bulgarie et à l’étranger. Les gens savent très peu de Botev – les faits de base, mais ils ne savent pas où il est mort. Le mythe sur les monts de Vola et Okoltchitsa est toujours vivant, mais la vérité est tout autre – le révolutionnaire est mort au pied du mont Kamarata dans la vallée de Yolkovitsa. On ne sait pas qui a tué Botev, un fait auquel nous avons consacré notre dernier film «Tuer Botev ». Ces paroles ont été prononcées par quelqu’un quelque part, peu importe si c’était un combattant-révolutionnaire ou un Turc. Nous estimons que le chef des combattants est victime d’un complot, mais cela ne devrait pas dissiper le mythe qu’il véhicule. Il est deux fois un héros car il fait face aux armées des ennemis aussi courageusement qu’il affronte les armes des traîtres. »
 

Iskren Krassimirov a réussi à réaliser un autre projet également – un film sur Sohronii de Vratsa. C’est en fait le seul et le premier film sur ce saint homme. L’histoire des Slaves et des Bulgares de Paissii serait probablement restée dans la cellule sombre monacale du moine du mont Athos. Mais les idées du jeune cinéaste ne s’arrêtent pas là. Il envisage pour l’année prochaine un film sur l’Apôtre de la liberté Vassil Levski à l’occasion de son 180e anniversaire. Jusqu’au 1er novembre cette année il espère terminer son film « Que je m’appelle un Bulgare » sur le patriarche de la littérature bulgare Ivan Vazov. Il nous confie ses idées sur ce film:

« Nous allons nous pencher sur deux de ses œuvres les plus emblématiques – « Le Père Yotso regarde » et « Une Bulgare ». Nous allons faire les tournages sur des sites authentiques – au village de Tchelopetch où se trouve le complexe « Mère Iliitsa » et dans le village d’Otchin dol où est situé le complexe Le « Père Yotso regarde ». Il y aura des prises de vue aériennes, des reconstitutions avec des comédiens, de l’animation, nous nous appuierons sur les points de vue des historiens Andrey Pantev et Plamen Mitev. Le rôle d’ Ivan Vazov est confié à un jeune comédien très talentueux. »

Le patriotisme n’est pas inné et n’est pas non plus donné d’office, c’est une qualité qu’on doit développer dès le plus jeune âge. C’est justement pour cette raison que des projets du genre « Inoubliable Bulgarie » sont tellement utiles et nécessaires. Car c’est à travers eux que les gens modernes font l’apprentissage de l’histoire du pays et de ses héros, dignes d’être suivis dans leurs exploits exemplaires.

Version française: Vladimir Sabev



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