En 2016 l’économie européenne a commencé à se relever après les dures années de la crise de 2008. Pour Ognian Zlatev, chef de la représentation de la Commission européenne à Sofia, cette tendance n’est cependant pas suffisamment marquée. C’est ce qu’il a déclaré lors de la réunion de présentation du Plan d’investissement européen, connu comme le "Plan Junker". Ce Plan a pour objectif de doper l’économie européenne et recréer de la croissance.
« Le Plan n’octroie pas des financements selon le schéma régional, ce qui signifie qu’en bénéficieront ceux qui sont les plus actifs et les plus à même de présenter de bons projets, explique Ognian Zlatev. C’est pourquoi, la CE unit ses efforts à ceux de la Banque européenne d’investissement (BEI) et du gouvernement bulgare, pour stimuler le secteur public et privé et pour que ces derniers disposent des meilleures conditions pour profiter des possibilités que le Plan Junker offre ».
Pour la vice-ministre des Finances Karina Karaivanova, l’objectif principal du Plan d’investissement est d’attirer plus d’investissements dans le secteur privé :
« Ce Plan a été créé suite à la dernière crise financière et de la dette en Europe. Le secteur public a besoin de consolidation et nous devons diminuer le déficit et la dette. Les investissements publics baissent, parce qu’il faut respecter les normes du Pacte de stabilité. Naturellement, cela conduit à stimuler les investissements dans le secteur privé ».
Dans ce contexte, les participants ont relevé trois obstacles concrets. Tout d’abord, les projets existants qui ont besoin de financements comportent plus de risques et les investisseurs ne sont pas prêts à assumer. Deuxièmement, l’accès aux financements est jugé difficile et troisièmement, il existe nombre d’obstacles en relation aux différentes régulations et aux démarches administratives.
Le Plan européen d’investissement se décline en trois volets essentiels : financements, vivier de projets et environnement propice à l'investissement.
Les financements seront assurés par le Fonds européen d’investissements stratégiques (FEIS), qui agira comme un fonds de garantie doté de 21 milliards d’euros. Les ressources proviennent des Etats de l’UE et de la BEI. L’objectif est de mobiliser 315 milliards d’euros d’investissements supplémentaires pour une période de 3 ans, lesquels seront alloués à des projets. Pour le moment, 22 Etats dont la Bulgarie ont déjà des projets validés.
Le deuxième volet place les projets en phase avec les priorités européennes. Cette démarche comprend la mise en place d’un Centre européen du conseil en investissement (European Investment Advisory Hub) et d’un Portail européen des projets d’investissement (European Investment Project Portal).
Vassil Guéorguiev, économiste à la Direction générale des questions économiques et financières auprès de la CE nous explique le fonctionnement de ce mécanisme.
« Ce Centre européen du conseil en investissement (CECI) a pour objectif d’aider les candidats à préparer des projets qui puissent être réalisés rapidement et efficacement. Le CECI offre des services de conseil aux entrepreneurs, en proposant de l’assistance sur une large palette de compétences nécessaires, comme la constitution d’un dossier et la collecte des documents nécessaires pour réponde à un appel d’offres, par exemple ».
Le troisième volet est ciblé sur les obstacles que rencontrent les investisseurs et propose un plan de suppression de différentes réglementations dans le secteur économique, qui repoussent les investissements.
La Banque bulgare d’investissement va participer à ce Plan en cofinançant des projets approuvés par le FEIS à hauteur de 100 millions d’euros. Sur son site internet, le ministère des Finances a publié des informations sur le contenu et le fonctionnement du Plan Junker. Le ministère s’engage aussi à collecter des projets prometteurs, mais inachevés et de mettre en relation les candidats avec la Banque bulgare d’investissement. Celle-ci, qui a signé un mémorandum de coopération avec la BEI, a les compétences pour faire du conseil, elle peut évaluer un projet et donner son avis sur ses chances d’obtenir un financement.
Version française : Miladina Monova
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