Pendant toute cette semaine une délégation financière bulgare, conduite par le ministre des Finances Vladislav Goranov, fait le tour des marchés financiers européens pour essayer de connaître leurs dispositions et de les convaincre de racheter une partie de la nouvelle émission d'euro-bons bulgares. La tournée a débuté lundi dernier à Londres, elle est déjà passée par Paris pour se rendre enfin à Munich et Francfort.
Le premier pas vers un placement réussi des nouvelles obligations émises a déjà été fait avec l'enregistrement à la Bourse de Luxembourg du Programme global de moyen terme de la République de Bulgarie relatif à l’émission d’obligations à hauteur de 8 milliards d’euros et l'évaluation positive que ce programme a reçu de la part de l'agence Moody’s. Mais cette évaluation est trop générale et elle n’aura qu’un impact indirect sur les émissions. Selon la Loi de Finances, cette année il est possible de retirer des marchés de dette jusqu’à 3,5 milliards d’euros, sachant que le parlement a déjà ratifié la convention de courtage avec quatre grandes banques internationales qui vont en effet réaliser l’opération au nom du gouvernement bulgare. Les experts considèrent que la première émission de bons du trésor de la Bulgarie pour cette année va apparaître sur le marché d'ici la fin du mois et sera de l'ordre de 1-1,5 milliards d’euros. La maturité de l’émission n’est pas encore connue, mais il est peu probable qu’elle soit de moins de cinq ans. Tout dépendra des calculs du Ministère des Finances qui devra trouver une solution pour éviter l’accumulation de remboursement de la dette dans une même année.
La dernière fois que la Bulgarie est sortie sur les marchés internationaux c'était en juin 2014. Alors les investisseurs ont acheté des bons du Trésor à la valeur de 1,5 milliard d’euros à un taux d’intérêt d’un peu plus de 3%, qui est très faible pour un pays avec une cote comme celle de la Bulgarie. Or, depuis beaucoup de choses ont changé et le niveau d'intérêt cette année pourrait être différent. En tout cas, il y a deux facteurs fondamentaux, mais opposés, qui peuvent avoir un impact sur le rendement des bons du Trésor bulgares. L'agence de notation Standart & Poors en décembre dernier a qualifié les titres de créance bulgares comme un "déchet" et a abaissé leur note. Cela signifie toujours que les investisseurs qui vont oser acheter de tels "déchets", voudront être plus généreusement récompensés pour le risque. Donc l’État bulgare devra payer plus pour l'argent emprunté.
D'autre part, les marchés en Europe débordent actuellement de fonds libres déversés par la Banque centrale européenne (BCE). Cet argent est abondant et pas cher, et doit être investi quelque part pour générer des revenus. Cette saturation des marchés en argent cash et les taux d'intérêt extrêmement bas, voire négatifs, de la BCE auront évidemment comme conséquence des taux d'intérêt plus bas pour les euro-bons bulgares. Cette situation est bien avantageuse pour la Bulgarie et de ce point de vue c’est le bon moment pour le placement de la nouvelle dette publique.
On en saura plus à la fin de la semaine, quand se terminera la tournée des financiers et des banquiers bulgares. Et à la fin du mois, le pays va proposer ses obligations sur les marchés internationaux. En général, l’endettement n’est pas quelque chose de très louable du point de vue économique, mais il est vrai aussi que tous les pays du monde sont endettés, sans exception. Quant à la Bulgarie, son niveau d'endettement est inférieur à 30% du PIB et restera très faible, même avec les nouveaux titres qui attendent d'être placés sur les marchés internationaux.
Version française : Sia Karaguiozova
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