Après une attente de 18 ans l’ensemble bulgare de gymnastique rythmique a remporté les médailles d’or dans le concours général au championnat du monde dans la ville turque d’Izmir. Les disciples d’Ina Ananiéva ont joué sans faute leurs deux compositions – avec trois ballons et deux rubans et avec cinq paires de massues. Après leur succès longtemps attendu au concours général les filles de l’ensemble bulgare ont décroché aussi les médailles d’argent dans la finale de trois ballons et deux rubans et ainsi elles ont confirmé définitivement leurs positions comme les meilleures gymnastes au monde. 

  Rénéta Kambérova, Mihaëla Maëvska-Vélitchkova, Tsvétélina Naïdénova, Tsvétélina Stoïanova et Hristiana Todorova – voici les noms des championnes du monde. La Bulgarie attend ce succès depuis près de 18 ans. Pour la dernière fois l’ensemble bulgare de gymnastique rythmique avait remporté une médaille d’or au Championnat du monde à Budapest en 1996. Le titre à Izmir est la dixième médaille d’or pour notre pays chez les ensembles – après 1969, 1971, 1981-89, 1995 et 1996. Dans une de ses premières interviews après le succès l’entraîneur en chef de l’ensemble national Ina Ananiéva a déclaré qu’à la base de ces médailles d’or se trouve le fait que ses disciples aient présenté des enchaînements très différents par rapport à tous les autres participants au championnat. « Nous sommes très émues et heureuses. Nous savions que tôt ou tard nous allions prendre ce qui nous revient. À partir du moment, où j’ai commencé à travailler avec l’ensemble, mon principal objectif dans chaque compétition était une médaille au concours général, par ce que c’est la principale discipline. Je me réjouis du fait qu’on l’ait fait à ce championnat du monde, parce que les filles ont montré tout au long de l’année un jeu très stable lors de toutes les compétitions », a dit Mme Ananiéva. 

  Derrière chaque succès mondial il y a, bien sûr, beaucoup de travail, la combinaison de beaucoup de qualités, de la résistance psychique et physique, une préparation bien planifiée. À Izmir tout cela a fonctionné au moment décisif. « Il y avait des représentants de pays, qui nous disaient « Vous êtes enfin de nouveau au sommet », a confié l’entraîneur Ina Ananiéva. Et la Bulgarie est effectivement enfin de retour au sommet, où elle était pendant des années à l’époque de celles qu’on appelle les « filles d’or ». Iliana Raëva, Diliana Guéorguiéva, Lili Ignatova, Adriana Dounavska – les disciples du légendaire entraîneur Nechka Robéva remportaient durant les années 1980 et 1990 tous les titres possibles. On parlait de l’« école bulgare » dans la gymnastique rythmique. Après une longue période d’immobilisme non seulement dans la gymnastique, mais aussi dans tout le sport professionnel en Bulgarie, les gymnastes de la Bulgarie sont de nouveau sur le trône. Nous leur souhaitons de rester longtemps sur ce trône.