La Bulgarie a absorbé à peine la moitié des 6 673 628 244 d’euros, consacrés à notre pays dans le cadre des sept programmes opérationnels européens pour la période 2007-2013 et risque de ne pas obtenir d’ici à la fin de l’année près de 200 millions d’euros prévus, a annoncé le vice-premier ministre en charge de la gestion des crédits de l’Union Européenne Iliana Tsanova.
Les pertes les plus importantes sont attendues dans les programmes opérationnels « Environnement » - près de 82 millions d’euros, et dans le programme opérationnel « Développement régional » - plus de 18 millions d’euros. Les pertes dans le Programme de développement des régions rurales et dans le Programme opérationnel « Développement du secteur « Pisciculture » seront probablement de 78 millions d’euros et plus de 5 millions d’euros respectivement, a ajouté le ministre de l’Agriculture Vassil Groudev. En plus de cela, les corrections financières, imposées par la Commission européenne sur des projets déjà réalisés, se chiffrent à 85 millions d’euros.
Ces données sont plus que préoccupantes et demandent l’adoption de mesures urgentes dans un pays, où plus de 70% des investissements publics proviennent des fonds européens. Une dépendance si forte à l’égard du financement européen est rare parmi les pays membres de l’Union Européenne et témoigne seulement d’un niveau de développement bas de l’économie nationale. Et effectivement, dans des États forts économiquement comme l’Allemagne leur pourcentage dans les dépenses publiques est d’à peine 4%, en Belgique, en Suède et en Autriche - 2%, en Irlande, aux Pays-Bas et au Danemark - 1%, alors qu’au Luxembourg c’est 0%. Ce n’est qu’une nouvelle confirmation de la vérité connue depuis longtemps, en vertu de laquelle la Bulgarie serait le pays le plus pauvre de l’UE. Mais cela devrait vouloir dire que les autorités dans le pays redoubleraient d’efforts et feraient preuve de persévérance afin de trouver et d’assurer les moyens financiers qui manquent au pays.
L’analyse, présentée par le gouvernement et qui a servi de base aux discussions lors de la table ronde spécialement organisée avec toutes les institutions et organisations, concernées par les fonds européens, constitue un pas dans la bonne direction pour découvrir les raisons de ce retard. Un des principaux constats met l’accent sur le retard qui se poursuit cette année encore. Et c’est la septième année depuis l’adhésion du pays à l’Union Européenne et la septième année depuis l’ouverture pour la Bulgarie des fonds structurels et de cohésion de l’UE. Et effectivement, les dépenses vérifiées depuis le début de l’année jusqu’au 15 août s’élèvent à seulement 626 millions d’euros, soit 47% de l’objectif pour 2014. Alors que les dépenses certifiées, c.-à-d. approuvées par la Commission européenne, sont un peu plus de 449 millions d’euros, soit 33% du résultat prévisionnel.
D’ici à la fin de l’année, c.-à-d. en à peine quatre mois, il faudra certifier deux fois plus de dépenses pour 884 millions d’euros. Cet objectif paraît assez difficilement réalisable étant donné que les principales raisons pour l’incapacité de l’administration bulgare de gérer les moyens financiers européens sont d’une nature, qui rend impossible la mise en place d’une solution en l’espace de quelques mois seulement. Encore moins dans les conditions d’une crise politique et gouvernementale, d’élections qui auront lieu prochainement et d’une administration démotivée, hésitante et incertaine. Dans l’analyse du gouvernement, dont les principales conclusions ont été confirmées aussi lors de la table ronde, on pointe surtout les erreurs dans le système des marchés publics, qui sont la cause de 74% des problèmes et des échecs. Le vice-premier ministre n’a pas exclu même la possibilité de malversations.
À ces erreurs et à ces malversations il faut ajouter également les omissions et les défauts systématiques - un contrôle préalable inefficace et une faible capacité administrative des organes de gestion et des bénéficiaires, a dit le vice-premier ministre Tsanova. Sur ce fond le risque pour l’année 2014 de devenir celle, pendant laquelle la Bulgarie perdra le plus grand volume de fonds européens, devient tout à fait réel. Ainsi le pays pourrait même descendre encore plus bas dans le classement de la peu enviable 24ème place parmi les 28 pays membres pour le degré d’absorption des fonds européens qui, aussi nécessaires soient-ils pour l’économie et les régions du pays, restent toujours si difficilement accessibles.
Version française : Tsvetan Nikolov
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