Plus de 20 compagnies bulgares du secteur vinicole et agroalimentaire, ainsi que des producteurs de produits cosmétiques, d’huiles essentielles et d’électronique représentent leurs produits dans une exposition de marchandises d’Europe Centrale et Orientale dans la ville chinoise de Ningbo jusqu’au 11 juin.

Selon le ministre de l’Économie Dragomir Stoynev les exportations bulgares vers la Chine ont augmenté de 20 pourcents au cours des derniers mois. Le ministre du Commerce de la Chine Gao Hucheng a quant a lui confirmé que la Bulgarie continue d’être un partenaire stratégique pour la Chine en Europe Centrale et Orientale.

Quels sont les intérêts de la Bulgarie et de la république asiatique, étant donné que les Chinois pensent de manière trop globale ? Un commentaire sur le thème d’Ivo Todorov, président de l’Association des exportateurs bulgares.

Est-ce que les exportations vers la Chine ont vraiment augmenté au cours des derniers mois ?

« Il faut qu’on voie une tendance durable dans les relations bulgaro-chinoises, dans laquelle il faut que l’on observe une croissance durable pour une période d’au moins trois ans, pour pouvoir dire qu’il se passe quelque chose. En ce moment toute euphorie hâtive est pour le moins exagérée ».

Comment se débrouillent les entreprises bulgares dans la concurrence féroce là-bas, sur quoi comptent-elles ?

« Les entreprises bulgares comptent sur leur compétitivité. Elles commencent plus ou moins à faire partie du monde global des affaires et c’est une tendance normale de rechercher de nouvelles destinations. D’autant plus des marchés principaux pour l’export bulgare en ce moment, comme l’Ukraine et la Turquie, ne fonctionnent pas. Donc, les entreprises recherchent une substitution de ces marchés ».

Quelles marchandises exportons-nous ?

« Pour le moment il n’y a pas un tel secteur ou domaine, au sujet duquel nous pouvons dire qu’il s’est installé de manière stable sur le marché chinois. C’est pourquoi je n’émets pas de manière hâtive de prévisions sur un boom des relations économiques bulgaro-chinoises. Nous exportons de la production agroalimentaire – des fromages, des laits ou plutôt les matières premières pour ces produits. Nous faisons des tentatives d’exporter également des marchandises d’investissement. Mais pour moi la situation est encore trop instable, pour qu’on puisse dire que quelque chose se passe réellement. En ce moment nous sommes dans une période de test pour les marchandises bulgares sur le marché chinois ».

Les ambitions de la Chine d’investir en Europe Centrale et Orientale, ainsi qu’en Bulgarie, sont assez grandes. Il y a une ligne de crédit de 10 milliards de dollars pour la région.

« La Chine veut voir quelles opportunités d’investissement il y a chez nous, parce que la Bulgarie est une intéressante destination, qui est une porte vers l’UE. L’Exim bank chinoise dispose d’un sérieux crédit d’investissement. En ce moment sont examinées les opportunités d’affaires, où est-ce qu’il faut investir. L’intérêt de la Chine n’est pas pour une importation de marchandises bulgares, mais c’est plutôt un intérêt d’investissement dans le cadre de l’UE ».

L’introduction de marchandises bulgares sur le marché chinois est peut-être une révérence envers nous, pour que les investisseurs chinois puissent se positionner en Bulgarie ou dans la région. Parce que « Fabriqué dans l’UE » ouvre les marchés mondiaux, tandis que « Fabriqué en Chine » a des limites. Sont-ils en train de nous séduire ?

« Bien sûr, mais nous ne devons pas en avoir peur. Parce que les investissements directs étrangers en Bulgarie ont une tendance durable à la baisse au cours des trois dernières années, alors qu’ils sont un des principaux éléments du PIB. Donc, le fait d’attirer davantage d’investissements en Bulgarie est positif pour le pays. Et la Chine est un investisseur sérieux à l’étranger. Les entreprises chinoises ont fait leurs premiers pas ici avec quelques investissements de taille moyenne, qui fonctionnent déjà. Elles ont une expérience dans le travail avec la Bulgarie et je pense que l’élargissement des investissements chinois en Bulgarie se poursuivra. Si vous voulez une réponse directe – effectivement, ils sont en train de nous séduire ».