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Cécilia Attias : "J’ai découvert un pays merveilleux, fier de son histoire millénaire"

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Sept ans après la mise en liberté des « otages bulgares », comme elle les appelle, Cécilia Attias est venue en Bulgarie pour les rencontrer
Photo: BGNES

Il y a sept ans, le Premier ministre bulgare de l’époque, Sergueï Stanichev, a qualifié la libération des infirmières bulgares, injustement condamnées à mort en Libye, de « plus grand succès de la diplomatie nationale » au cours des vingts dernières années. Ivaïlo Kalfine - ministre des Affaires étrangères à ce moment-là, a loué le mérite de la stratégie de négociation, proposée par le Royaume-Uni, reconnule rôle décisif de l’UE et remercié la France pour son implication dans le dénouement heureux de cette crise.

Quelle a été exactement la place des différents protagonistes dans ce jeu géopolitique face à l’imprévisible Khadafi ? Il est peut-être encore un peu tôt pour le savoir.

Pour les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien l’heureuse issue a un visage personifié – celui  de la première dame de France de l’époque, Cécilia Attias, ex-Sarkozy. « Cécilia, pour moi veut dire liberté » a déclaré lors d’une conférence de presse à la RNB Christiana Valtchéva, l’une des infirmères bulgares, accusées dans un procès monté de toutes pièces, d’avoir innoculé le virus du SIDA à plus de 400 enfants libyens dans l’hôpital pédiatrique de Benghazi.

Revenant vers les longues heures de sa difficile mission en Libye, Cécilia Attias a écrit dans son livre autobiographique, paru en 2013, s’être «retrouvée dans une situation extrêmement tendue qui n’était pas sans rappeler les films de James Bond».

Sept ans après la mise en liberté des « otages bulgares », comme elle les appelle, Cécilia Attias est venue en Bulgarie pour les rencontrer. Les retrouvailles à Sofia ont été un moment très intense.  Après cette nuit fatidique du 23 au 24 juillet 2007, Cécilia et les infirmières ont pour la première fois disposé d’un peu plus de temps pour parler de ce qui s’était passé. Les deux côtés ne connaissaient qu’une partie des évènements et voulaient rassembler ensemble les pièces du puzzle. « Je n’ai jamais autant pleuré de ma vie » leur confia Mme Attias en parlant des heures qui ont suivi son rapide départ de Sofia, après y avoir ramené les infirmières et le médecin palestinien par l’avion présidentiel. 




« J’étais très étonnée de voir, sept ans plus tard, la chaleur et la gentillesse de l’accueil », a dit au micro de Radio Bulgarie l’ex-Première dame de France. - Tant les journalistes que les gens de la rue ou les membres du gouvernement, personne n’avait oublié ce qui s’était passé. J’ai été très contente de constater que les infirmières vont bien. Elles ont une vie active et sont toutes redevenues infirmières. Et j’ai été très agréablement surprise de voir que rien n’avait été oublié, que j’étais encore très présente dans leur mémoire. »

En 2007 Cécilia Attias a été proclamée « citoyenne d’honneur » de la ville de Sofia. La prestigieuse distinction n’a pu lui être remise par la maire de Sofia, Yordanka Fandakova, que lors de sa visite à la mairie le 27 mars dernier. Une occasion aussi de découvrir cette ville au passé antique qui est en lice pour devenir « capitale européenne de la culture » en 2019.

« J’ai découvert un pays que je ne connaissais pas, nous confia-t-elle. - Je n’avais vu que le tarmac de l’aéroport, mais rien de plus. Cette fois encore je n’ai pas pu passer beaucoup de temps à Sofia, moins de 48 heures. Mais j’ai découvert un pays absolument magnifique qui est au coeur de beaucoucp de civilisations, passées par ici et qui ont laissé des traces. Archéologiquement c’est un pays magnifique qui a besoin qu’on l’aide pour sortir et montrer tous ses trésors. Et c’est un pays dans lequel je reviendrai avec grand plaisir pour faire du tourisme et le visiter. »

Vous pouvez lire la dédicace, laissée par Mme Attias dans le livre d’honneur de la ville de Sofia. 





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