La Bulgarie n’acceptera pas de  réduire de 40% ses émissions de CO2, comme le demande l’Union Européenne, c’est ce qu’a fait savoir le Ministre de l’économie, Dragomir Stoïnev. Si elle suit les consignes européennes, les entreprises vont finir par délocaliser leurs activités hors de l’Union. Et c’est là qu’elles créeront de l’emploi et paieront leurs impôts. Les exigences en matière de sources d’énergie renouvelables ne sont pas non plus du goût du ministre : « Ce n’est pas à l’Union de nous imposer le nombre des éoliennes ou des panneaux solaires. Le boom de ces dernières années ne doit pas se répéter.» a -t-il avec fermeté, en se félicitant par ailleurs de l’accord signé avec l’Azerbaïdjan, pays qui prévoit de tripler ses exportations de gaz vers la Bulgarie.

Alors que les statistiques font apparaître une augmentation de 61% du salaire minimum bulgare au cours des quatre dernières années, les Bulgares ne sollicitent toujours pas de prêts importants comme au bon vieux temps d’avant la crise. En effet, au cours de l’année écoulée, les 3 /4 des prêts aux ménages portaient sur des sommes de moins de 2500 euros. Il est vrai que la crise est passée par là et a frappé durement une classe moyenne dont l’épargne s’est tout de même élevée à 280 millions d’euros en 2013, c’est-à-dire 24 % du volume total de dépôts en Bulgarie. L’épargne totale de la population bulgare atteignait, elle, les 19 milliards d’euros, battant ainsi ses propres records.

Le marché des automobiles d’occasion connaît une embellie. Non seulement les ventes ont augmenté mais la Bulgarie est devenue un centre balkanique de vente de voitures d’occasion. Des acheteurs venant de Serbie, de Macédoine, d’Albanie et des républiques russes viennent chez nous pour trouver la voiture de seconde main de leurs rêves, les Macédoniens étant les plus dépensiers puisqu’ils consacrent jusqu’à 2500 euros à l’achat d’une automobile. Les Grecs, quant à eux, recherchent des petites cylindrées alors que les Russes ont une prédilection pour des véhicules plus puissants. Les Moldaves font également leur apparition depuis peu.

Après la guerre entre les chaînes commerciales et les instances de contrôle, nos inspecteurs ont décidé de s’aligner sur les services d’inspection de l’Ouest de l’Europe et d’appliquer le principe du « client mystère» en vue de vérifier la qualité des produits proposés. Ces inspecteurs en mission secrète profiteront de l’effet de surprise pour vérifier les denrées dont l’origine ou la date limite de consommation seraient douteuses ou dont les étiquettes ne seraient rédigées que dans une langue étrangère - par exemple en thaï.

La compagnie nationale d’électricité est à nouveau clouée au pilori. Cette fois-ci par l’agence internationale Standard & Poor ‘s qui a abaissé sa note avec perspective négative à cause de ses dettes qui s’élèvent à quelque 1,3 milliards d’euros.

De bonnes nouvelles du côté des transporteurs aériens et des investisseurs. Le marché aérien a enregistré une hausse de  4 % de ses activités en 2013. Les trois aéroports bulgares de Sofia, Varna et Bourgas, desservis par des vols internationaux réguliers et charters, ont vu défiler près de 7 millions de voyageurs – autant que la population bulgare. Nous apprenons aussi que  de grandes entreprises allemandes devraient investir chez nous dans divers secteurs, avec un intérêt tout particulier pour nos ports et nos richesses du sous- sol.

Version française : Rita Morvan