Le défi principal pour l’Union européenne reste la crise, a dit au micro de RBI le député européen du Parti populaire européen Agustin Diaz de Mera, membre de la commission aux libertés civiles, la justice et les affaires intérieures. Il a séjourné en Bulgarie à l’occasion de la troisième assemblée nationale du parti GERB qui a réélu le leader du parti Boyko Borissov.

100 jours avant les élections européennes les deux principales forces politiques en Europe, le Parti populaire européen et le Parti des socialistes européens se mobilisent pour la bataille pour la majorité et le nouveau président de la Commission européenne par le biais de leurs membres en Bulgarie, le parti GERB et le Parti socialiste bulgare. Les premiers à annoncer leurs intentions ont été les socialistes avec leur leader Serguei Stanishev, président du Parti des socialistes européens. Une semaine plus tard, le président du Parti populaire européen Jospeh Daul a accordé son soutien à son confrère bulgare, le parti GERB. Son message principal a été « davantage d’Europe contre la crise ». Car, a son avis, « L’Europe n’est pas le problème mais la solution ». « Nous avons besoin de davantage d’Europe, a-t-il déclaré, pour une meilleure gouvernance économique. Pour la supervision des banques et pour garantir l’épargne des européens. Pour une plus grande harmonisation fiscale et sociale et pour éviter le dumping social. Pour une communauté européenne des recherches scientifiques et des innovations, pour élargir l’ampleur de la croissance économique. Mais aussi de l’énergie, pour garantir notre indépendance énergétique ».

Quel est le principal problème de la Bulgarie aujourd’hui ? Voici la réponse de M. De Mera.

« La crise économique est naturellement le plus grand défi auquel fait face la Bulgarie. La crise reste le principal problème que nous devons résoudre. Cela est valable pour la Bulgarie également. Mais le gouvernement de Boyko Borissov a enregistré de grands succès pour préserver la Bulgarie des plus graves et sérieux coups de la crise. Mais pour résoudre ce problème extrêmement grave il faut non seulement appliquer de bonnes politiques de gouvernance. Mais il faut également des sacrifices. Des sacrifices de la part des citoyens. Car c’est justement ces sacrifices de la part des citoyens de l’UE qui feront l’avenir de notre génération, de nos enfants. Et je crois que le mieux adapté à gouverner l’avenir de la Bulgarie est le parti GERB ».

Selon un récent sondage sur la corruption, elle représente un problème pour toute l’UE. Est-ce que dans ce contexte il serait nécessaire d’appliquer un mécanisme de surveillance par rapport à tous les pays ? Il n’existe pas de doutes à ce propos au sein de l’UE, est ferme M. De Mera. La semaine dernière nous avons eu une réunion sur la corruption dans l’Union. Et je dois vous dire que c’est un phénomène aberrant contre lequel nous tous nous devons lutter en Europe – au niveau des institutions, au niveau politique, au niveau social ».

Le président du Parti populaire européen Joseph Daul a confirmé cela en répondant à la question de savoir s’il est préoccupé par l’instabilité politique et les protestations de 200 jours exigeant la démission du gouvernement du Parti socialiste bulgare et du Mouvement des droits et libertés.

« Quand je vois le fonctionnement de la justice européenne dans certains pays comme la Bulgarie et la Roumanie, alors je me dis qu’on doit intervenir. L’Etat de droit doit continuer d’exister en Europe ».

Nous ajouterons que les listes des candidats bulgares aux élections européennes seront connues au début du mois de mars.