Vénéra Konstantinova montre des paysages de villes balkaniques

Publié le 11/05/11 à 11:39

Photo: archives personnelles

Le peintre bulgare bien connu Vénéra Konstantinova nous montre ces jours ci une sorte de pont culturel entre trois pays balkaniques. En effet, dans sa nouvelle exposition à la galerie d’art Minerva elle expose des paysages de verre de Bulgarie, de Serbie et de Turquie qui ont pour commun les spécificités et la beauté de sites bien connus dans ces pays. De la manière typique à un artiste, manière qui ignore les préjugés et les différences ethniques, Vénéra Konstantinova est le seul peintre en Bulgarie qui crée des compositions qui combinent la technique des vitraux et des beaux arts pour finalement avoir un effet de structures de kaleidoscope. Chaque technique possède ses propres moyens d’expression et donne différentes possibilités pour exprimer la nature de l’artiste. Vera est l’auteur de fresques monumentales, de mosaïques, de tapisseries et de vitraux qui sont, le plus souvent, consacrés à des sujets orthodoxes et qui se trouvent dans différents immeubles parmi lesquels on notera la mitropolie de Vidine et celle de Vratsa. Pour ne pas oublier ses vitraux qu’elle a offerts à l’église de la Trinité dans le quartier de Dragalevtsi de Sofia. Parmi les tableaux que la peintre expose actuellement dominent les compositions avec pour sujet des églises et des monastères ainsi que ceux avec ses coins préférés de la Bulgarie.

« L’exposition actuelle a été inspirée de manière générale par mes voyages l’année dernière, nous explique Vénéra Konstantinova. Ce sont des endroits qui me plaisent, des endroits qui ont conservé l’identité bulgare. Ce qui a été nouveau pour moi, c’est qu’en 2010 j’ai eu la possibilité de visiter deux pays voisins – la Serbie et la Turquie. J’ai été agréablement surprise et enchantée par ces pays. Le motif officiel pour mes voyages a été le fait qu’Istanbul avait été proclamée l’année dernière capitale européenne de la culture et nous avons voulu voir quelques unes des manifestations du riche programme culturel de la ville. Nous sommes également passés par la capitale turque Ankara sur notre chemin pour la Capadocce et ça c’était mon rêve depuis longtemps. La région est très grande et elle a une superficie énorme de 120 km au cœur du pays. Nous avions l’impression d’assister à un concert rock et nous nous sommes bien amusés, c’était inouï. Ca nous a bien inspiré et nous allons montrer ce que nous avons vu dans une exposition générale intitulée Artcode Capadocce. Mon rêve reste toujours de montrer cette exposition en Turquie elle-même ».
A voir les paysages de Vénéra Konstantinova des Rhodopes et, surtout de Chiroka Luka connue pour ses traditions folkloriques, on a l’impression d’entendre de la musique d’un arc en ciel traversant le verre à travers les instruments de musique folklorique.
« J’aime beaucoup nos montagnes. J’ai fait deux expositions avec des tableaux des Rhodopes. Dans l’actuelle exposition elles sont présentes aussi. Je n’ai presque pas de tableau où on ne pourrait voir les crêtes sinueuses de nos montagnes. J’aime également beaucoup le Rila et le Pirine. Ce qui est nouveau cette fois-ci c’est la nouvelle période dans mon évolution d’artiste grâce à mes tableaux avec des éléments de paysage. Et, peut-être, cette vision musicale est due aux couleurs et aux éléments de la composition. Ce que j’aime dans l’art, c’est que c’est une vision personnelle et chacun peut avoir ses fantaisies et montrer ce qu’il ressent, nous confie la peintre avant de nous faire part de son opinion sur les possibilités pour Sofia de devenir la capitale européenne de la culture comme Istanbul.
« Pourquoi pas, répond Vénéra, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Une campagne publicitaire en faveur de nos monuments culturels est également nécessaire. En Turquie, par exemple, il existe de nombreux sites et monuments qui son intéressants pour le monde entier. Notre guide Halid nous a expliqué que tous les étrangers sont bienvenus en Turquie et que chacun d’eux vaut une lire turque. Ce sera pareil pour nous au moment où nous commencerons à avoir du respect pour les étrangers et pour nous-mêmes.

Version francaise : Vladimir Sabev

По публикацията работи: Tatiana Obréténova

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