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L’économie souterraine est en perte de vitesse, mais la grisaille règne dans les relations contractuelles…

© photo: BGNES
Le 10 décembre s'est tenue une Table ronde sur l'économie grise. Sur la photo: les ministres Traïtcho Traïkov (au centre) et Rossen Plevnéliev (à droite).

Le Centre d’étude de la démocratie et la Fondation Friedrich Ebert ont organisé une table ronde sur les défis que dresse l’économie grise devant les milieux d’affaires et la compétitivité de la Bulgarie. D’après Rouslan Stéfanov, directeur du programme économique auprès du Centre d’étude de la démocratie, en 2009 on enregistre un repli de l’économie parallèle par rapport aux années précédentes. Concernant la population, les processus sont inverses – les rapports de travail acquièrent des teintes de plus en plus grises. Ce qui signifie qu’ils sont de plus en plus nombreux ceux qui ne déclarent qu’une partie de leurs revenus. Rouslan Stéfanov :
« Même si dans la période 2005-2009, nous enregistrons une baisse des demandeurs d’emploi qui ne cherchent pas du travail ou tout au moins qui déclarent ne pas être intéressés par l’emploi. Si nous admettons qu’une partie de ces gens sont cachés dans l’économie grise ou qu’ils se font rémunérer d’une manière ou de l’autre, traduit dans le langage des chiffres, cela nous donnerait 5,5 milliards d’euros, soit 18% du PIB de l’année 2009 ».
La baisse de la part de l’économie souterraine pourrait être occasionnelle, due essentiellement aux mesures énergiques entreprises par le gouvernement de Boïko Borissov ces derniers mois, pense encore Rouslan Stéfanov. Mais si la crise persiste et dure encore 6 mois, les choses pourraient se retourner et l’effet serait inverse :
« Dans le contexte d’une compression sérieuse des importations, nous estimons que les mesures de contrôle renforcées ont fait sortir à la surface tous les recels d’impôts, de taux de douane, de TVA et autres contributions indirectes. Concernant la fraude à la TVA, on peut dire que ces derniers mois le phénomène est très réduit. Mais la part de l’économie souterraine reste importante dans la sphère des services ».
D’après le ministre de l'Economie, de l'Energie du Tourisme, Traïcho Traïkov, pour faire face à l’économie grise, il faut y faire front par tous les moyens. Et notamment, en évitant de surcharger les milieux d’affaires par des contraintes administratives superflues. Qu’en est-il dans le secteur du BTP ? La réponse de Rossen Plévnéliev, ministre du développement régional et de l’aménagement du territoire :
« La corruption dans le bâtiment, oui elle existe. Et elle se manifeste dès le lancement des appels d’offres avec l’organisation des marchés publics. Nous avons également constaté un nombre impressionnant de contrats qui ont été signés sans aucune garantie financière. Et c’est ce genre de pratiques qui ont donné lieu à des actes de corruption incontrôlée ».
Le ministère du développement régional a signé un contrat avec l’organisation « Transparence dans frontières » pour garantir la transparence des marchés publics :
« Je voudrais croire que le marché public sur l’autoroute Trakia permettra au gouvernement de faire une économie de 250 à 300 millions d’euros, dit encore Rossen Plévnéliev. – Tout est une question de procédures et de transparence et nous faisons le nécessaire pour que les 115 km qui nous restent à construire ne coûtent pas beaucoup au gouvernement. »

Version française : Sonia Vasséva

По публикацията работи: Milka Dimitrova


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