En 2007, récemment agrégé, Vincent Dupuis qui s’ennuyait en France, arrive en Bulgarie, un pays dont il ne connaît presque rien, pour enseigner aux enfants dont la moitié ne sont pas issus de familles francophones, manger "cet affreux" fromage blanc en saumure et apprendre le bulgare, une langue dont l’alphabet cyrillique s’avère une des choses les plus faciles à maîtriser.
18 ans s’écoulent comme dans un rêve. Monsieur Dupuy est devenu déjà à moitié Bulgare. A part l’emploi, il a des amis, des endroits qu’il aime, des loisirs.
Vincent enseigne l’histoire-géo au Lycée Victor Hugo à Sofia. Le travail lui paraît intéressant, il aime bien ses collègues, quant aux élèves, il lui arrive d’oublier que le français n’est pas leur langue maternelle. D’ailleurs, il n’est pas adepte des rapports amicaux entre les élèves et leurs professeurs. D’après lui, la distance est nécessaire pour bien faire son travail.
M. Dupuy est enthousiaste d’explorer sa patrie adoptive. Il est certain de connaître plus d’endroits que les Bulgares eux-mêmes. Il a visité toutes les villes de la côte bulgare de la mer Noire et dit particulièrement apprécier le littoral nord, près de la frontière roumaine : Baltchik, le cap Kaliakra et surtout Dourankoulak, un lieu tranquille, peu fréquenté, avec de vastes plages. Parmi les villes, ce sont Plovdiv et Véliko Tarnovo, et surtout Arbanassi où il y a une magnifique église, l’Eglise de la Nativité, avec des fresques incroyables.
Le climat et le relief à Sofia lui rappellent son lieu natal :
"Il y a une montagne, tout comme en Auvergne où j’ai grandi", explique Vincent Dupuy à Radio Bulgarie dans en bulgare impeccable. "Le puy de Dôme ressemble à Vitocha. Il y a un lac. Le climat et les températures sont les mêmes que dans ma région. La Bulgarie est un pays de taille modeste mais dotée de montagnes, un littoral, et beaucoup de paysages divers."
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Comme notre invité est historien, nous lui demandons d’analyser les processus politiques en Bulgarie :
"Je n’aime pas donner des conseils quand il ne s’agit pas de mon pays, " répond-il, toujours en bulgare. "En Bulgarie, il y a des problèmes avec la corruption mais cela vaut aussi pour la France. C’est un pays des Balkans et ce qui importe le plus selon moi est que le pays reste en bons termes avec ses voisins. Je sais qu’il y a des contentieux avec la Macédoine du Nord et une histoire peu joyeuse qui vous lie à la Turquie.
Mes amis m’interrogent sur la politique en Bulgarie. Je leur dis : en 6 ans, il y a des élections législatives à 8 reprises. Pourquoi ? Les électeurs qui se déplacent aux urnes sont de moins en moins nombreux et c’est très problématique. Il est difficile de former une coalition, alors que des décisions importantes s’imposent à la Bulgarie relevant de Schengen et la zone euro. Pour ces choses-là il faut de la stabilité. N’oublions pas la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Vous n’êtes pas très loin du conflit. La mer Noire n’est pas très grande. La Bulgarie a besoin de stabilité mais je n’en sais rien quant aux moyens de l’atteindre."
Vincent va bientôt retourner en France. Parmi les choses qui vont lui manquer, il cite ses amis, la sûreté, car en Bulgarie, on peut aller tranquillement se promener même pendant la nuit, les paysages. Les paysages à Sofia et à Plovdiv, deux villes qui ne se trouvent qu’à une distance de 100 km, soit une heure en voiture, sont très différents. En tant qu’historien, il dit qu’il n’oubliera jamais la vue des églises byzantines et la mer en arrière-plan à Nessebar. L’école lui manquera également. Cependant, il est convaincu qu’il retournera bientôt et que ce n’est pas la fin de son histoire avec la Bulgarie.
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