En ce 9 décembre, l’Église orthodoxe bulgare célèbre la conception de sainte Anne, la mère de la Sainte Vierge. Sainte Anne est considérée comme la sainte protectrice des femmes enceintes, des enfants, du mariage et de la famille et ce sont surtout les femmes qui lui rendent hommage le 9 décembre de chaque année. C’est aussi la fête des guérisseuses.

Dans la mythologie des Bulgares, les périodes de transition d’une saison à la suivante se prêtent par excellence aux pratiques magiques et divinatoires, laissant dévoiler des rituels et autres cérémonies incantatoires, censés chasser le mal et éloigner le mauvais sort. Et justement en cette fin d’année, nous sommes en pleine période des Fêtes des loups, que nos anciens craignaient tout particulièrement, essayant de les contrer par une série d’interdictions. Interdiction de travailler pour les femmes, interdiction d’utiliser des objets contondants… Mais cette période maléfique a une fin, le 9 décembre précisément, fête de Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie.

D’après les hagiographies, Joachim et Anne avaient vécu de longues années sans enfant. Anne était une femme pieuse qui vivait très mal sa stérilité. Une scène de sa vie légendaire décrit la rencontre miraculeuse d’Anne et de son mari Joachim à la Porte dorée à Jérusalem, après l’annonce au couple de la prochaine naissance d’un enfant. Une petite fille, comme l’avait souhaité sa maman…

Quant au repas servi en l’honneur de Sainte Anne, il doit être composé de céréales, surtout du blé et du maïs, dans le strict respect du jeûne de Noël.