L’été et la chaleur qui s’est abattue sur les jungles de béton que nous habitons poussent de plus en plus de gens à chercher la fraîcheur au bord de la mer Noire. Une fois à la plage cependant, certains se figurent qu’ils peuvent faire comme bon leur semble, parfois même en enfreignant les instructions ou en se disputant avec le personnel, y compris avec des maîtres-nageurs sauveteurs, faisant fi de leurs consignes de sécurité pour entrer dans l’eau. 5753 personnes ont dû recevoir l’aide de ces maîtres-nageurs sur nos plages en 2023.

Quelles sont les causes les plus fréquentes d’incidents de baignade, avons-nous demandé à la directrice de la Croix-Rouge bulgare à Varna Miléna Sirakova :

Le groupe à plus haut risque est celui des hommes âgés de 50 à 60 ans. Les accidents mortels impliquant des femmes sont bien plus rares. Les causes de décès sont variées : crise cardiaque, AVC, consommation d’alcool, infraction aux consignes de sécurité, entrée dans la mer en cas de drapeau rouge, etc.

Si vous passez vos vacances à la plage en août l’appel de l’Association des maîtres-nageurs sauveteurs de la Croix-Rouge de Varna est de respecter scrupuleusement les recommandations des maîtres-nageurs, car il pourrait y avoir des courants d’arrachement qui peuvent entraîner en haute mer non seulement des enfants, mais aussi des adultes, même s’ils sont des nageurs expérimentés. Si quelqu’un est pris dans un courant d’arrachement, le conseil est de ne pas céder à la panique et de nager parallèlement au rivage. « Quand un touriste refuse de se conformer à la signalisation par drapeaux à la plage, il augmente la probabilité d’un accident pour lequel le maître-nageur est pénalement responsable », note Miléna Sirakova.

Malgré les cours annuels de la Croix-Rouge bulgare le nombre de maîtres-nageurs sauveteurs est insuffisant.

Il semblerait qu’une partie des personnes qui ont passé ce cours de maître-nageur sauveteur et qui ont reçu le certificat ne vont pas travailler comme tels, indique Miléna Sirakova. C’est pourquoi on observe une pénurie de cadres par endroits, donc la motivation est une question à l’ordre du jour. Les employeurs doivent rendre ce métier suffisamment attractif pour les jeunes gens pour qu’ils n’optent pas pour un autre domaine d’activité.

Miléna Sirakova rappelle pour conclure qu’on soulève depuis des années la question de la mise en place d’une police des plages qui aiderait les maîtres-nageurs sauveteurs en intervenant en cas de conflit entre eux et les estivants et garantirait en outre la sécurité et la tranquillité des touristes.

Photos: BTA, BGNES

Version française : Christo Popov