La Bulgarie est depuis des années le pays de l’UE ayant le plus de travailleurs pauvres. Un Bulgare aux revenus peu élevés doit travailler 3 à 4 mois pour toucher l’équivalent du SMIC allemand, français ou espagnol. Le revenu minimum en Bulgarie semble se réduire encore plus au vu de l’augmentation des prix qui n’est pas compensée par la revalorisation des salaires. Tout cela assombrit l’humeur festive pour la Fête du Travail.
Des données de la Chambre des industriels bulgares indiquent qu’en 2023 les travailleurs les plus demandés étaient des opérateurs de machines et des travailleurs qualifiés dans la production d’aliments, de vêtements et d’articles en bois. On recherche désespérément des ramasseurs d’ordures ménagères. Un des problèmes typiques de notre marché du travail demeure le manque de cadres qualifiés et le besoin d’importer de la main-d’œuvre. Mais cette situation est temporaire, pensent les jeunes gens ambitieux de l’Association des entrepreneurs bulgares BESCO qui réunit plus de 500 compagnies innovantes dans plus de 70 secteurs de l’industrie. Leur point commun est qu’elles travaillent toutes dans les innovations et utilisent les technologies de pointe. Le principal objectif de BESCO est de mettre en place une communauté d’entrepreneurs qui, par le biais de la coopération et la communication, œuvre à améliorer les conditions pour les entrepreneurs en Bulgarie.
« BESCO joue aussi un rôle de premier plan comme partenaire des institutions de l’État, surtout quand elles prennent des décisions sur l’avenir du business en Bulgarie », dit Alexandre Noutsov, membre de la direction de l’Association des entrepreneurs bulgares, ajoutant :
En ce moment environ 900 000 Bulgares ne font pas d’études, ni ne travaillent. Le secteur technologique a besoin d’environ 50 000 cadres qualifiés pour se développer, contribuant ainsi au développement de l’économie en général. Pour les milieux d’affaires chaque jour est une bataille pour trouver de bons employés qualifiés, pour garder ceux qu’on a et en attirer de nouveaux.
Selon Alexandre Noutsov la vision à long terme de BESCO est que d’ici 15 ans la Bulgarie atteigne le niveau de vie européen moyen. Mais pour ce faire il faudra un développement rapide de l’économie et l’utilisation de toutes les possibilités modernes. Un autre but de BESCO est que la Bulgarie devienne un des endroits les plus attractifs pour les entrepreneurs en Europe, indique Alexandre Noutsov :
Depuis l’an dernier il y a aussi un nouvel instrument pour faciliter le transfert d’entreprises de l’étranger en Bulgarie, à condition que l’entrepreneur développe un produit innovant. Ils paieront ici des salaires élevés et contribueront ainsi au développement de notre économie. Nous réfléchissons aussi à des visas pour les nomades digitaux. Ce sont généralement des cadres hautement qualifiés qui seront utiles à notre pays.
L’intelligence artificielle vient aussi en aide au business. Les gens doivent savoir s’adapter et apprendre à utiliser les technologies pour améliorer la qualité de leur travail, dit BESCO. Cela nous facilitera les choses à l’avenir en nous donnant plus de temps pour d’autres occupations et loisirs, à condition d’investir dès maintenant dans l’éducation.
Photos: freepik.com, BGNES, facebook/ BESCO
Version française : Christo Popov
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