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Nadejda Damyanova de l’école bulgare "Nadejda" à Saint-Nazaire

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Photo: Krassimir Martinov

Il y a cinq ans, Nadejda Yordanova Damyanova, originaire de Varna, rejoint à Saint-Nazaire son mari qui travaille depuis 2014 aux Chantiers de l'Atlantique, le chantier naval où en 2018 a été construit le deuxième plus gros paquebot au monde, le "Symphony of the Seas". Avec ses opportunités d’emploi, cette ville attire beaucoup de Bulgares. Au cours des dernières années, le nombre de familles bulgares à Saint-Nazaire a beaucoup augmenté, Nadejda a donc eu l’idée que la ville nécessitait un centre éducatif bulgare.


"J’ai fondé l’association à but culturel "Ecole bulgare Nadejda /Espoir/" en 2020, conformément à la législation française", explique Nadejda Damyanova.  "La première année, j’ai dû aller chercher les enfants. La mairie a mis une salle à notre disposition gratuitement. Cette salle est devenue l’endroit où nous nous réunissions pour célébrer les traditions et les coutumes bulgares. Notre espoir secret était de remplir les conditions de l’Arrêté N°90 du Conseil des ministres sur le financement des établissements scolaires bulgares à l’étranger. Ainsi, notre école a acquis un statut officiel et fonctionne déjà depuis 3 ans. Cette année scolaire, j’ai réussi à ouvrir une filiale à Rennes. C’est une ville beaucoup plus grande que Saint-Nazaire mais les Bulgares là-bas sont dispersées dans les petites agglomérations tout autour. J’ai réussi à trouver une très belle salle et des locaux où nous nous réunissons avec les enfants à Rennes le dimanche. Le samedi, je reste à Saint-Nazaire."


Pour le moment, Nadejda s’en sort toute seule mais comme le nombre des écoliers ne cesse d’augmenter, elle est à la recherche d’autres pédagogues.

"Je ne me plains pas. Mon conjoint m’aide beaucoup. Il est ingénieur qui construit des navires. Les enfants le connaissent et demandent où il est quand par hasard il n’est pas avec nous", déclare Nadejda.


Ce n’est pas facile d’enseigner à des enfants de différents âges et niveaux de maîtrise du bulgare. Comment se débrouille Nadejda ?

"La première année, c’était très dur. Il y avait des enfants de tous âges. Certains ne parlent que le français. Ils apprennent le bulgare comme seconde langue étrangère. Progressivement, je me suis mise à les repartir en groupes selon leur niveau de bulgare. Ils sont déjà répartis en différentes classes. J’ai une école maternelle, j’ai aussi des enfants en CP et CP1."


A part le bulgare, Nadejda enseigne aussi l’anglais dans une école catholique près de Saint Nazaire.

"C’est indispensable pour moi de travailler avec des enfants. Je n’imagine même pas passer un moment sans les chouchouter. Ça serait impossible. Je les adore. J’ai été professeur en Bulgarie pendant 14-15 ans et je suis extrêmement heureuse d’avoir l’opportunité de continuer à exercer mon métier."


Voici ce que Nadejda Damyanova répond quand on l’interroge sur les autres défis auxquels elle fait face :

"Je serais heureuse si je trouve un autre instituteur. J’ai déjà publié une offre et je m’attends à trouver bientôt quelqu’un. J’ai besoin d’aide car les enfants sont toujours plus nombreux. Pour le moment, je m’en sors. J’ai tout ce qu’il me faut. Quand je pense que je faisais tout seule pendant une année : avec mon budget, mes moyens, tout… Maintenant, l’Etat bulgare m’aide et je ne peux qu’être reconnaissante."

Crédit photos : Krassimir Martinov, archives personnelles de Nadejda Damyanova





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