La Journée mondiale “Merci”, célébrée chaque année le 11 janvier, se distingue par sa capacité à remettre en lumière l’importance fondamentale de la gratitude dans nos sociétés. En cette occasion particulière, les gestes de reconnaissance et d’appréciation sont mis en exergue, incitant chacun à réfléchir sur la valeur inestimable des liens humains.
Cette journée, dont les origines remontent à une initiative lancée en 1994, a vu le jour dans le but de renforcer les liens sociaux et de promouvoir une culture de la reconnaissance. Selon les données de l’UNESCO, plus de 50 pays participent activement à cette célébration, proposant diverses activités et événements pour honorer cette journée.
L’impact de la Journée mondiale “Merci” ne se limite pas à une simple formalité. Une étude récente de l’Université de Californie a révélé que les personnes pratiquant régulièrement la gratitude peuvent voir leur bien-être augmenter de 10 à 15 %. Ce chiffre, loin d’être anodin, souligne l’importance psychologique et émotionnelle de ce sentiment. Dans cette perspective, la Journée mondiale “Merci” agit comme un catalyseur, encourageant les individus à adopter une attitude plus reconnaissante au quotidien.
Autour du globe, les manifestations de cette journée prennent des formes variées, reflétant la richesse culturelle des différents pays. Chaque nation apporte ainsi sa touche personnelle, illustrant la diversité des expressions de gratitude.
En Bulgarie, la gratitude reste une valeur sûre, incarnée par de nombreux bienfaiteurs, tels Lazare Radkov, à l’origine des campagnes caritatives "Bouchons pour l’avenir", l’Albanais Léo Kadeli qui vient en aide aux Bulgares ou Musulmans du village Iskra dans la région de Plovdiv, ou encore Turhut Ismaïl qui est à l’origine de la restauration de 20 églises orthodoxes.
„J’aimerais laisser une trace, en construisant une église sur un pont, nous confie l’entrepreneur Turhut Ismaïl, qui partage son dernier rêve. L’emplacement est déjà choisi, le financement est assuré. L’église se trouvera au village "Venets" , région de Karnobat et sera dédiée à Saint Tryphon.
Pour récolter des fonds, Turhut Ismaïl a mis à contribution ses amis et même certains diocèses qui bénéficient de financements européens. Malheureusement, la lourdeur de certaines procédures et autorisations fait que plusieurs sites à restaurer tombent en ruine, en attendant de pouvoir être réhabilités…
Léo Kadeli est un autre "faiseur de Bien", ayant aidé des dizaines de personnes dans le besoin par le biais de son association "A l'aide, les amis !" qui a permis à plus de 9 000 familles bulgares d'être soutenues pour des travaux dans leurs maisons, la livraison de fauteuils roulants ou de produits alimentaires. "Les bonnes œuvres ne doivent pas avoir de limites. J'ai donné ce que j'ai pu donner. Mes amis et moi, nous faisons tout notre possible pour aider les gens", a déclaré Léo Kadeli à la RNB.
Un micro-trottoir nous a permis de comprendre si les Bulgares ont l’habitude ou l’occasion de dire souvent "merci"…
"Chaque fois que je prie, je commence par dire merci", nous confie Nicoletta. - Merci d’être en vie, en bonne santé, de survivre aux épreuves. J’espère qu’un jour je pourrais exprimer ma gratitude de vivre dans un monde sans guerre".
"Dans le gouffre, appelé monde, qui se creuse de plus en plus entre les êtres vivants, je remercie tous ceux qui n’ont pas perdu leur humanité et qui cherchent à panser les blessures plutôt que de les raviver. Dans un univers en pleine décomposition, tout ce qui compte, c’est de ne pas faire du mal et de respecter les différences"..
"L’homme doit être reconnaissant de tout ce que la vie lui a offert, ajoute Sava, - Merci d’être en vie, d’avoir des amis et d’essayer de faire du bien. J’espère que les enfants comme les jeunes apprendront la vraie signification du mot "gratitude", qui malheureusement est souvent absent de leur vocabulaire…
"Une personne reconnaissante est une personne heureuse, dit en conclusion Marguerite. – La gratitude et la reconnaissance nous permettent de prendre conscience de ce que la vie nous a offert. Je suis reconnaissante d’être née dans cette partie du monde où l’eau et la nourriture ne manquent pas, où j’ai un toit et où je puis m’exprimer librement. Je remercie ma famille et tout ce qu’elle m’a donné en commençant par l’amour, principal moteur de l'existence"…
Le haras "Kabiuk" au village Konyovets dans le Nord-Est de la Bulgarie est le plus ancien du pays, fondé en 1864 par le vali de Roussé Midhat pacha pour l’élevage de chevaux pour l’armée ottomane. Après la Guerre de libération russo-turque de 1878..
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