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Pour conjurer le mauvais sort, un couteau ne s’offre pas - il faut l’acheter

Rencontre avec Ivan Kupov, maître coutelier

| Modifié le 05/01/24 à 14:23

"Pour fabriquer un bon couteau il faut du savoir, de la passion et beaucoup de travail", estime Ivan Kyupov du village de Kroupnik (Bulgarie du Sud-Ouest). Ce maître coutelier de 35 ans n’est pas issu d’une famille d’artisans. Dès sa plus tendre enfance, il est fasciné par la fabrication des couteaux. Pourtant ce n’est qu’il y a 8 ans qu’il a commencé à délibérément se former à cet art en consultant des vidéos sur Internet, des ouvrages spécialisés, des articles ou en discutant avec des artisans plus expérimentés. A présent, il est parmi les rares couteliers en Bulgarie.

"La fabrication d’un couteau de qualité demande pas mal de compétences et du savoir-faire. Cet artisanat est présent et très respecté dans nombre de cultures dans le monde entier. Et il ne s’agit pas que d’un artisanat mais d’un art, chaque couteau étant unique, doté de sa propre histoire", déclare ce coutelier autodidacte à Iva Séïzova, journaliste de RNB Blagoevgrad. Il produit toutes sortes de couteaux : des couteaux de cuisine, des couteaux de chasse, de l’orfèvrerie. En fonction du modèle et de la complexité des détails, la fabrication d’un couteau peut prendre 5 à 20 jours.


"En règle générale, un couteau ne s’offre pas, il faut l’acheter. N’empêche que les gens les achètent pour les offrir en cadeau. Il y a de la demande et non seulement en période de fêtes. Je fais des couteaux de toute catégorie avec de l’acier et des matériaux pour les manches haut de gamme, j’ai même des couteaux d’orfèvrerie. Le prix est calculé en fonction des matériaux, le temps de fabrication, les différents éléments comme la gravure, les inscriptions, l’étui. Le prix n’est donc pas fixe, il dépend de la configuration demandée par le client. L’étui est un supplément au couteau, néanmoins il peut être l'accent principal. On peut le graver ou utiliser des cuirs exotiques ou du galuchat."

D’après l’artisan, de nos jours il y a définitivement de la demande pour les couteaux qui sont recherchés par des collectionneurs, de même que par ceux qui s’en servent pour leur travail ou pour la chasse :   

"Chaque couteau est fabriqué de manière individuelle. On prend un morceau d’acier qu’on façonne. D’abord on fait un croquis, puis on choisit le matériau de la manche. On sculpte la lame, puis on la trempe, c’est le processus le plus important lors de la fabrication d’un couteau. Puis on l’assemble, on le monte, on le ponce et on procède à la finition. Après la fabrication de l’étui, on aiguise le couteau et il est prêt à être utilisé."


Quest-ce qui fait du couteau une œuvre dart ?

"Le fait qu’il est fabriqué de manière individuelle, il n'y en a pas deux qui se ressemblent ", explique l’artisan autodidacte. "C’est particulièrement vrai pour les manches. La majorité sont faites de bois stabilisé dont les motifs et les couleurs sont uniques pour chaque couteau ce qui procure son individualité à toute œuvre.

Ivan Kyupov se targue de ne posséder aucun couteau dans son atelier : "Tout ce que je fais va directement au client". Pour cette raison, il peine à rassembler assez de couteaux pour participer à des expositions. Pourtant il n’hésite pas à faire démonstration de son art, y compris à Sopot où, à ses dires, se tient le plus grand Salon de la coutellerie en Bulgarie.


Version française : Maria Stoeva

Crédits photos:  RNB Blagoevgrad, simitli.info, FB / Ivan Kyupov




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