"Le bulgare pourrait être enseigné comme une langue étrangère aux enfants dont il n'est pas la langue maternelle". Telle est l'idée sur laquelle plancherait le ministère de l’Éducation nationale selon Yanka Takéva, présidente du Syndicat des enseignants bulgares sur Radio Varna. Takéva et le président de la Fondation Rom "Amalipé" Déyan Kolev sont parmi les rares du groupe de travail à ne pas appuyer cette idée qui, à leurs dires, creuserait le gouffre de la ségrégation. Bien au contraire, les enfants de migrants et d'autres ethnies doivent avoir des cours supplémentaires d'apprentissage de la langue bulgare. La langue officielle du pays ne doit en aucun cas être traitée comme une langue étrangère, est catégorique Yanka Takéva

Plus de 2000 enfants ukrainiens sont scolarisés en Bulgarie. Une partie étudient en présentiel, les autres en distanciel, suivant le programme des écoles ukrainiennes.

Dans un communiqué, le ministère de l’Éducation nationale a déclaré que les rumeurs colportées sur l'apprentissage de la langue bulgare comme une langue étrangère sont dangereuses et pernicieuses. Il s'agit de spéculations en rapport certainement avec la prochaine campagne des élections municipales. "Sous aucune forme et à aucun moment, nous n'avons envisagé cette hypothèse", dit encore le communiqué du ministère, ajoutant que les normes actuelles d'apprentissage de la langue littéraire bulgare ne définissent, depuis plus de 10 ans, que le protocole d'enseignement de la langue bulgare aux enfants étrangers et élèves de migrants qui cherchent ou bénéficient d'une protection internationale.