L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture la prolongation du budget 2022 jusqu’à l’adoption de la loi de Finances 2023. La décision finale devrait intervenir cette semaine. Ainsi les paiements sociaux sont garantis et la mise en œuvre du Budget 2023 se fera avant la fin juillet, a promis le ministre des Finances Assen Vassilev.
Reste à savoir comment cela pourra se faire dans un parlement si polarisé où toute décision sera difficile à prendre.
J’espère bien que les besoins, les problèmes existants pour les finances publiques et les décisions qui devront être prises pour que l’État se remette à fonctionner normalement vont avoir un effet disciplinant et ces décisions importantes seront prises, surtout pour le budget, dit la maître de conférence Eléna Stavréva de la Faculté d’Économie de l’Université du Sud-Ouest, en ajoutant :
L’État n’aura pas de problèmes financiers, car l’économie se calme et la tendance est à la hausse. Il y a toujours des réserves et la possibilité d’émettre des bons du Trésor, parce que notre dette publique est bien en dessous du maximum de 60% du PIB défini par les critères de Maastricht. Nous n’avons pas besoin de contracter de nouveaux emprunts sur les marchés internationaux. Notre système financier est littéralement bourré de ressources, si on considère les économies des particuliers et des entreprises.
Le patronat, cependant, ne pense pas que la crise politique est résolue simplement par l’entrée en fonction du nouveau gouvernement régulier après plus de deux ans d’imbroglios politiques. Il attend du cabinet des décisions rapides pour mettre un terme aux changements constants dans les réglementations en tous genres, restreindre la pression administrative et surtout, adopter un budget 2023.
L’absence d’un gouvernement numérique est également un obstacle de taille pour un fonctionnement serein et planifié des entreprises. Cela prive aussi bien les particuliers que les entreprises de la possibilité d’obtenir des services rapidement et sans contact physique avec l’administration, laissant la porte ouverte à la corruption.
Dans une déclaration l’organisation patronale Union d’initiative économique appelle aussi à une adoption rapide d’une nouvelle Loi de finances et à des garanties pour la sécurité des PME, puisque ce sont ces dernières qui génèrent 50% des exportations, 65% de la TVA et 75% de l’emploi. L’union demande également un allégement conséquent de la procédure d’accès de travailleurs de pays tiers au marché du travail bulgare comme mesure contre la pénurie de main-d’œuvre.
Un budget avec un déficit de 3% tel que promis par le ministre des Finances Assen Vassilev est pratiquement impossible, affirme Vanya Grigorova, conseillère aux questions économiques à la Confédération du travail « Podkrépa », une de nos deux centrales syndicales majeures.
Imaginons une piscine à moitié vide où on déclare qu’on ne rajoutera pas d’eau, autrement dit on ne va pas augmenter les impôts des riches et des entreprises qui réalisaient des surprofits, tout en dépensant davantage pour compenser l’inflation accumulée. Il est évident que c’est impossible.
Un déficit de 3% est un objectif fixé par les politiques, pas par les experts, déclare le financier Lubomir Datsov, commentant la décision de prolonger encore et encore la période d’activité du budget 2022.
Ce type de reconduite du budget ne garantit pas que tous les paiements nécessaires seront effectués. Le ministère des Finances devra établir des priorités par délais et ordre d’importance de ces paiements, dit Datsov.
Le député PlC-BD Martin Dimitrov préfère pour sa part faire confiance aux experts du Conseil fiscal.
Du train où évolue la situation économique, on s’attend à un déficit d’environ 3,55 milliards d’euros, ce qui représente 3,7% du PIB sur un an, avec 3,3 milliards de dépenses en capital attendues. Avec des efforts et une bonne préparation le déficit pourrait être ramené en dessous de 3%.
Edition : Yoan Kolev
Version française : Christo Popov
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