"Si la liberté signifie quelque chose, c'est le droit de dire aux gens ce qu'ils ne veulent pas entendre"... Cette phrase est gravée à côté de la statue de George Orwell à Londres, comme pour rappeler aux représentants du quatrième pouvoir que la liberté des médias n’est pas toujours facile et agréable. Ce 1^er juin commence à Kazanlak la 18^ème Rencontre mondiale des médias bulgares, organisée par l’agence d’information nationale BTA sur le thème « Médias et liberté ». Le directeur général de la BTA Kiril Valtchev a accordé à cette occasion une interview exclusive à Radio Bulgarie.

« Pour ma part j’interprète la liberté comme le droit de choisir. La liberté, c’est pouvoir faire un choix. On pourrait même aller jusqu’à l’absurde en déclarant qu’on est libre de mentir. Ce n’est pas bien, c’est condamnable, mais pour qu’il y ait la vérité, il faut aussi qu’il y ait le mensonge. Le plus grand danger du monde moderne est que quelqu’un détermine quelle est la vérité, sans possibilité de choisir, sans pouvoir entendre l’autre, même s’il se trompe. Et le rôle majeur des médias est en premier lieu de garantir l’existence de toute la palette des faits. Leur prochain grand rôle est d’aider le public à s’orienter, à comprendre, à démêler le vrai du faux », dit Kiril Valtchev.

Jusqu’au 4 juin des journalistes de 33 pays, y compris des représentants de 40 médias bulgares de 16 pays, assisteront aussi à Kazanlak aux célébrations de la Fête de la Rose qui marque ses 120 ans.

« La fête de la rose, tout comme le 24 mai, est une de nos fêtes les plus lumineuses et les plus bulgares. La BTA porte une grande responsabilité pour présenter les Bulgares comme communauté. La BTA, et vous aussi à Radio Bulgarie, nous essayons d’unir les Bulgares de par le monde avec leur pays et aussi entre eux. »

Pendant le forum BTA signera des accords de coopération et d’échange d’informations avec les chefs de six nouvelles agences d’information internationales qui s’engagent à publier chaque jour une actualité de la Bulgarie. Le forum lui-même est axé sur trois grandes discussions : la liberté du choix pour les journalistes, la liberté du choix pour le public et aussi…

« La troisième discussion porte sur la nécessité que les jours fériés soient présents au jour le jour. Les médias parlent beaucoup de l’actualité au quotidien, mais n’arrivent pas à bien raconter les fêtes. L’idée du thème de la liberté est que les fêtes brisent les chaînes du train-train quotidien, des limites que la vie nous impose. Quand ils font la fête, les gens deviennent meilleurs, plus aimables, plus heureux et font du lieu qu’ils habitent le plus bel endroit de la Terre pour quelque temps »,  est convaincu Kiril Valtchev.

« La Bulgarie a fait beaucoup de chemin en peu de temps. Nous faisons à présent partie de l’UE et des pays les plus avancés du monde. J’aimerais que de plus en plus de Bulgares expatriés décident que cela vaut la peine de retourner en Bulgarie. De plus en plus de gens réalisent que dans la vie l’essentiel n’est pas la possession de biens matériels, mais le sentiment de faire partie d’une communauté, de se trouver exactement au bon endroit. Ce sentiment de chaleur et d’interaction est présent à nos rencontres des médias bulgares », conclut le directeur général de la BTA Kiril Valtchev.

Version française : Christo Popov