Les rescapés du séisme meurtrier en Syrie vivent l'enfer. Privés d'eau potable et exposés au froid, ils craignent chaque jour que la tragédie se reproduise. Dans une interview à la TV publique bulgare, Mohamed Alibrahim, médecin urgentiste à Sofia, a raconté le martyre d'Alep où le choléra fait rage dans un contexte de privations et d'insécurité. A ses dires, le peuple syrien est pleinement mobilisé, mais le personnel médical est en manque. Le 16 février, l'avion militaire "Spartan" chargé de 4.5 tonnes d'aide humanitaire a atterri à Beyrouth au Liban et sa cargaison a été acheminée par camions jusqu'à la Syrie.  Dans le même temps, au bout de 11 journées de travail pénible, les médecins qui avaient été envoyés en Turquie et les 80 pompiers ont pu rentrer en Bulgarie.

Entre-temps, un nouveau séisme de magnitude 5.1 sur l'échelle de Richter a secoué la province turque de Hatay, comme annoncé par la chaîne "Aljazeera". Le tremblement de terre a également été ressenti dans le nord d'Israël, au Liban et en Syrie. Trois nouveaux rescapés dont un adolescent de 14 ans, ont été sortis des décombres d'Antakya, dans le sud de la Turquie, plus de 260 heures après le séisme qui a dévasté la région, ont rapporté vendredi 17 février les autorités turques et la presse.

Le dernier bilan officiel du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dernier dépasse les 41 000 morts. Les derniers survivants découverts par les secouristes, alors que les recherches cessent peu à peu, l'ont tous été dans la province d'Hatay, autour d'Antakya, à proximité de la frontière syrienne.

Devant l’ampleur de la catastrophe naturelle le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a lancé jeudi un appel à l’aide internationale afin de récolter un milliard de dollars pour venir en aide aux deux pays dévastés. "Le financement qui couvre une période de trois mois, portera assistance à 5,2 millions de personnes et permettra aux organisations d’aide de renforcer leur soutien crucial aux efforts conduits par le gouvernement» de la Turquie, "frappée par le tremblement de terre le plus dévastateur dans le pays en un siècle", a écrit M. Guterres dans un communiqué. Il a "exhorté la communauté internationale à agir davantage et à financer dans sa totalité cet effort vital pour répondre à l’une des plus grandes catastrophes naturelles de notre temps".