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Parvan Siméonov : "Les Bulgares n’ont pas envie de voter et les politiques – de gouverner"

Parvan Siméonov
Photo: BGNES-archives

Les votes de l’étranger continuent d’exprimer colère et protestation et leur message reste "Changez la Bulgarie", note dans son commentaire sur les élections du 2 octobre Parvan Siméonov de l’institut de sondage Gallup International. La différence est que cette fois il n’y a pas de nouveau projet d’envergure qui attire les électeurs comme cela a été le cas du parti "Il y a un tel peuple" de l’animateur TV Slavi Trifonov, mais les électeurs de l’étranger gardent l’espoir que quelque chose de nouveau et de différent fera son apparition.

"Pour se fixer à l’étranger, il faut que les expatriés y aient vu la possibilité d’une vie meilleure pour eux et leurs familles que dans leur propre pays. Une nouvelle preuve en sont les bons résultats de « Poursuivons le changement », qui demeure un parti neuf aux yeux de beaucoup de gens en Bulgarie et ailleurs", dit Siméonov.

Une autre raison d’optimisme selon Siméonov est la possibilité d’un retour progressif au modèle bipolaire dans la politique bulgare suite au changement générationnel.


"Nous avons l’occasion de parvenir à une carte politique du pays relativement bien organisée, avec GERB au centre-droit et "Poursuivons le changement" au centre-gauche. Plus loin on peut avoir "Bulgarie démocratique" à droite et le Parti socialiste à gauche. C’est peut-être un scénario par trop optimiste pour le pays, mais je n’en vois pas d’autres sur le moment », dit Parvan Siméonov.

"Contrairement à l’impasse actuelle, il y avait dans les cas précédents une demande sociale claire pour un changement de modèle. Mais cette fois-ci l’ordre du jour n’est pas "changement contre statu quo", il est lié à la guerre, la flambée des prix, etc., donc il n’est pas clair quel type de gouvernance réclament les électeurs.  D’autre part on voit que les politiques ne brûlent pas d’envie d’être au pouvoir, ce qui nous mène à un double recul : les gens n’ont pas envie de voter et les politiques n’ont pas envie de gouverner."


Parvan Siméonov commente également les changements qui découlent des données du recensement de la population de 2021 : démographie déclinante et dépeuplement de certaines régions de la Bulgarie.

"Le dernier recensement donne encore plus de poids à Sofia, ce qui veut dire qu’elle doit obtenir des mandats de députés supplémentaires. Le problème est que dans la capitale on vote différemment du reste du pays, avec des priorités déterminées par une génération plus jeune, libérale, pro-occidentale. Leurs votes auront donc plus de poids sur la carte électorale de la Bulgarie, alors que chaque vote devrait avoir le même poids qu’un autre d’où qu’il vienne."

Version française : Christo Popov

Photos : BGNES, BGNES-archives


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