Emiliyana Blagoéva quitte la Bulgarie pour s'installer avec sa famille à Toronto en l’an 2000. Ce n’est pas le besoin qui les y emmène dans la mesure où en Bulgarie, elle-même et son mari travaillent et bénéficient de revenus stables. La raison de partir c’est leur grand souhait de se frayer eux-mêmes le chemin dans la vie, sans la protection de parents influents. Aujourd’hui, les deux époux sont des parents heureux de trois enfants et chacun d’eux a trouvé son bonheur dans le secteur qui l’intéresse. Emiliyana est kinésithérapeute et prof de yoga, comme elle l'a toujours voulu.
"Depuis la Bulgarie quand j’étais une kiné toute jeune, j’avais constaté qu’une seule méthode de traitement ne suffisait pas. J’ai choisi cette profession car j’avais toujours fait le lien entre la santé des gens et les herbes médicinales, les méthodes naturelles de traitement et non pas les antibiotiques et la chirurgie, – déclare Emy comme ses amis l’appellent. – Je m’occupe de yoga dès l’âge de 12 ans quand j’ai lu le premier livre ce concernant et je crois fort que la prophylaxie est le meilleur traitement."
Emiliyana est convaincue que même aujourd’hui, malgré le rythme vertigineux de la vie, le yoga a sa place réservée. "Je dirige des classes de yoga depuis la Bulgarie, dès 1990. Je dois dire que dans les années 90 s’en chargeait juste un cercle bien défini de gens avec des intérêts tout particuliers. Et maintenant je reçois des coups d’appel de vieux amis qui me disent : "Apprends-moi à méditer", ajoute Emy mais en même temps explique : "Le Yoga n’est toutefois pas un système d’exercices physiques mais tout un mode de vie. Le mot, lui-même, signifie liaison, rapport. C’est notamment la fusion de notre énergie individuelle avec l’énergie cosmique."
Il y a 22 ans, quand elle arrive au Canada, le pays lui semble un pays de rêve – avec une classe moyenne stable et une très bonne éducation. Au fil des années, la jeune femme commence à sentir de plus en plus fort que la Bulgarie lui manque et rêve avec son mari de prendre plus rapidement la retraite pour revenir sur le sol bulgare :
"La Bulgarie est un excellent pays. Si je dois le décrire en deux mots, je dirais – c’est bien le paradis comme on chante dans l’hymne national. Mais j’en suis devenue consciente seulement après de longues années d’émigration."
Elle appelle les Bulgares à voter aux prochaines législatives anticipées afin que se produisent finalement les changements démocratiques tellement rêvés et que notre pays devienne réellement un excellent endroit de vie. Quand Emy rentre en Bulgarie cet été pour un mois et demi, elle décide de devenir donneuse de sang tout à fait symboliquement. "Je suis sur le principe donneuse de sang, mais j’ai décidé à partir de ce moment de ne le faire qu’en Bulgarie."
Elle tient également à ce que ses enfants gardent des liens avec leurs racines. La famille rentre chaque été en Bulgarie, elle y fait le tour, les enfants se créent de nouveaux amis. Emy est catégorique que la maîtrise du bulgare est quelque chose de très important pour eux :
"Nous avons des règles tacites que nous tous, nous respectons – nous parlons tous bulgare à la maison. Si mes enfants me posent des questions en anglais, je leur réponds que je ne les comprends pas. Ainsi ils se sentent obligés de parler bulgare. Les enfants fréquentent également l’école bulgare de dimanche de Toronto dont l’équipe d’enseignants est très professionnelle. Ainsi mes enfants font également connaissance de l’esprit bulgare."
Emiliyana nous raconte également que les enfants d’une bonne partie de ses amis bulgares, après avoir étudié dans des collèges canadiens, rentrent en Bulgarie pour faire leurs études supérieures et s’y sentent très bien.
Elle-même, elle invite souvent des Bulgares chez elle, organise des soirées lors desquelles tous sont habillés en costumes typiques bulgares.
"La Communauté bulgare à Toronto est très active et nous tous nous aimons beaucoup la Bulgarie. Il y a à Toronto également une très grande communauté juive. Y vit le petit fils du Roi Boris III, Hermann Leiningen qui donne des conférences dans les synagogues et parle du rôle de la Bulgarie pendant la Deuxième guerre mondiale quand avaient été sauvés les Juifs bulgares."
Version française : Nina Kounova
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