"Le seul moyen de faire régner la paix est de repousser l'armée russe du territoire de l'Ukraine, faute de quoi le conflit continuera de couver avec tout son lot d'instabilité et de victimes". C'est ce qu'a déclaré le premier ministre Kiril Pétkov lors du forum international GLOBSEC à Bratislava. Pétkov a ajouté que les Ukrainiens luttent pour l'Europe, ce qui oblige l'UE à rester soudée. Une approche stratégique est également nécessaire sur les infrastructures et la connectivité du Vieux continent, afin de combler les lacunes logistiques. Le premier ministre a aussi fait savoir que la Bulgarie se chargera de la réparation de 80 chars ukrainiens.
Après d'âpres négociations, les 27 sont tombés d'accord sur une nouvelle vague de sanctions à l'encontre de la Russie, parmi lesquelles un embargo pétrolier avec des exemptions mais ont renoncé à inscrire sur la liste noire le patriarche de l’Église orthodoxe russe, à l'issue de négociations difficiles sous la pression de la Hongrie. Le texte, approuvé jeudi par les ambassadeurs des 27, doit encore recevoir l'accord écrit de chaque État membre en vue de sa publication ce 3 juin au Journal officiel pour permettre l'entrée en vigueur des mesures, selon la présidence française du Conseil de l'UE. En négociation depuis un mois, le nouveau paquet de sanctions prévoit aussi d'allonger la liste noire de l'UE en y ajoutant une soixantaine de personnalités, dont de nombreux militaires russes soupçonnés de "crimes de guerre" à Boutcha.
Sur le terrain, Sevierodonetsk, capitale administrative de la région, serait "occupée à 80 %" par les forces russes et les combats font rage dans les rues, a déclaré le gouverneur de la région de Louhansk, Serhi Haïdaï. De son côté, Volodymyr Zelensky a indiqué jeudi soir dans son message quotidien que la situation dans le Donbass n’avait pas "changé de manière significative dans la journée". "Nous avons rencontré quelques succès dans la bataille pour Sevierodonetsk. Mais il est encore trop tôt. C’est la zone la plus difficile actuellement », a-t-il précisé, évoquant une situation similaire aux alentours notamment à Lyssytchansk et à Bakhmout. 20% du territoire de l'Ukraine serait actuellement sous contrôle russe, a reconnu le président ukrainien.
Lors d’une visite à Washington, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, après une rencontre avec le président Biden, a estimé que les pays occidentaux doivent se préparer "à une guerre d’usure" sur le "long terme".
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