L’Eglise orthodoxe bulgare célèbre le 21 mai les Saints Constantin et Hélène, fils et mère, égaux aux Apôtres. Constantin était empereur de Byzance et Hélène, sa mère, l’initia au christianisme. En 313, l’empereur Constantin promulguait l’édit de Milan, par lequel il érigea le christianisme au rang de religion officielle. La reine Hélène, sa mère, entreprit un pèlerinage sur les lieux saints qui ont vu le Christ, faisant construire des monastères et découvrant la Croix sur laquelle fut crucifié Jésus-Christ. Ce dernier acte est considéré comme un événement majeur par l’église chrétienne c’est pourquoi l’empereur Constantin et sa mère Hélène ont été canonisés. Selon les croyances populaires en ce jour, les nestinari, dansaient sur la braise, un rituel qui perdure dans certaines régions de la montagne de Strandja.
Le règne de Constantin Ier /280-337/, qui est le premier empereur romain à s’être converti au christianisme, marque un tournant dans le développement de l’Eglise. Né dans la ville de Niš, qui se trouve aujourd’hui en Serbie, il grandit dans une époque marquée par les persécutions contre les chrétiens. L’Edit de Milan, qu’il promulgue en 313, met fin aux persécutions des communautés chrétiennes dans l’Ouest de l’empire. A l’Est, c’est l’empereur Galère qui instaure le principe de la liberté religieuse, par un édit publié en 311 dans la ville de Serdica (c’est l’un des toponymes qui désignaient au Moyen Age la ville de Sofia).
Constatin est aussi à l’origine du premier Rassemblement œcuménique en 325, envoyant sa mère Hélène en mission à la recherche des reliques chrétiennes dans la ville dévastée. Selon la légende, c’est Hélène qui aurait indiqué l’emplacement où ont été déterrées trois croix, dont la Sainte croix sur laquelle le Christ a été crucifié.
Le folklore traditionnel bulgare a consacré plus d’un chant à la coutume des danseurs sur la braise /nestinari/ associée à la fête de Saint Constantin et Sainte Hélène, surtout dans les villages de la montagne Strandja /Sud-Est de la Bulgarie/.
La danse sur la braise est un des plus anciens rites des Balkans. Elle a survécu les poursuites des fanatiques chrétiens, musulmans et communistes. Son histoire, stigmatisée par l’Eglise orthodoxe et prohibée par le gouvernement communiste bulgare nous fait remonter à l’époque des Thraces. Les Thraces, qui célébraient le soleil, le reconnaissaient comme un de leurs dieux principaux et qui croyaient en l’immortalité.
Toujours dans la Strandja, une grande kermesse populaire est organisée à l’occasion du 21 mai et tout le monde chante et danse, formant des vœux de santé et de fertilité. Les ethnologues pensent que le rituel de la danse sur la braise est lié à la religion extatique des Thraces qui tient ses origines des rites de Dyonisos. Il semblerait donc que les cris poussés par les danseurs durant la danse sont semblables à ceux caractérisant les mystères dionysiaques. Ils cherchent aussi l'étymologie du mot nestinare dans le mot grec "anastenazo'' (s'écrier, aspirer).
Les danseurs sur la braise à Bulgari disent même que cette coutume est héritée de leurs arrières-grands-parents, que c'est leur devoir de chrétiens qu’ils accomplissent, et que s’ils le pratiquent c’est pour être en bonne santé, mais aussi pour que la récolte soit riche. Dans le cas contraire, s’ils tournent le dos à cette coutume, ce sont les maladies et la pauvreté qui rongeront leur communauté.
Tous ceux qui ont pour prénom Constantin, Hélène, Elka, Elenko, Léna, Kostadin, Kostadinka, entre autres, ont leur fête ce 21 mai.
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