Un nombre croissant de Bulgares considèrent la désinformation comme nocive à la société d’après le rapport national Eurobaromètre pour la Bulgarie. Selon 73% les fausses informations posent probléme dans un cadre national tout en étant une menace pour la démocratie en général. Nos compatriotes sont moins enclins à se fier à la presse écrite qu’aux éditions en ligne et les médias sociaux. Néanmoins, Internet reste la source de la majorité des infox.
La désinformation est souvent dictée par des intérêts monétaires ou politiques. Elle devient alors un outil de manipulation de l’opinion publique qui sert à de grands groupes de personnes œuvrant en faveur de leurs propres objectifs. Ce phénomène s’intensifie dans une situation critique comme la pandémie ou la guerre, ses manifestations prolifèrent au quotidien.
“Nous avons assisté dans le contexte de la pandémie à la gravité des conséquences de la désinformation,” fait remarquer le journaliste Ivan Radev. “Il s’agit d’un problème extrêmement inquiétant pour la Bulgarie, le pays avec le moins de personnes vaccinées et le plus haut taux de mortalité non seulement à la hauteur de l’UE. A présent, quand la guerre fait rage, la désinformation ne recule pas, elle a simplement changé de sujet de prédilection”.
La crise pousse les gens à chercher plus de sources d’information ce qui favorise la diffusion des infox. De cette manière, les tragédies en Ukraine sont présentées comme manipulées, on insinue par exemple que le massacre de Boucha aurait été une mise en scène, que ce que nous voyons seraient des figurants. “Le pays agresseur essaie de justifier ses méfaits tous azimuts pour gagner l’opinion publique à sa cause,” indique le journaliste.
Un peu plus de la moitié des Bulgares (52%) et 63% des citoyens de l’UE croient fermement en leur aptitude à trier les fausses nouvelles. Pourquoi notre pays est à la traîne également à cet égard ?
“Regardez l’environnement politique de chez nous,” nous invite Ivan Radev. “Les députés proclament des théories complotistes et des infox sur les chaînes de télévision. Même des journalistes des grands médias font pareil en prétextant “un autre point de vue”.
Les médias sociaux facilitent l’accès à toute sorte d’informations, néanmoins nous privilégions et partageons celles qui exercent sur nous une influence émotionnelle, celles qui coïncident avec nos idées préconçues. Toutefois, ce n’est pas toujours la vérité.
“Le meilleur conseil serait de garder l’esprit critique,” trouve Radev. “Il vaut mieux nous poser pour chaque information la question de savoir s’il s’agit de quelque chose de vrai et de chercher des preuves avant de la partager. Sinon, nous deviendrons une source de désinformation par excellence.”
Selon le journaliste, il n’y a pas que les médias qui sont responsables de la prolifération des infox et des théories complotistes. L’explication réside dans le “manque d’autorité”, des personnalités dont l’opinion pèse.
“Souvent notre confiance est extrêmement érodée et nous ne nous fions à personne, en sachant que chacun cherche le profit,” souligne le journaliste. “Et pourtant, tout en se montrant sceptique, on croit à un post complotiste sur Facebook. En nous protégeant des mensonges, nous tombons dans le piège des plus grands menteurs. Il faut donc avoir la pensée critique et en même temps savoir distinguer les avis de valeur de ceux qui ne méritent pas qu’on leur fasse confiance”.
Edition : Diana Tsankova /d’après les propos recueillis par Guéorgui Jikov, RNB Vidin/
Version française : Maria Stoéva
Photos : Pixabay, Ani Lozeva
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