« Quant il y a faute, il y a pardon » dit un vieux dicton toujours présent dans la vie des Bulgares... La tradition veut que certains jours soient réservés à l’absolution de toutes les fautes. Le plus important en est le Dimanche du Pardon.

7 semaines avant Pâques, les chrétiens orthodoxes célèbrent le Dimanche du Pardon. Selon la coutume, la famille se réunit au grand complet autour d’un festin composé principalement de fromage, d’œufs, de laitages, de beurre et de poisson. Et les plus jeunes demandent pardon à leurs parents ou proches plus âgés. Dans la vie des chrétiens orthodoxes, le Dimanche du Pardon est le dernier jour gras avant la période d’abstinence qui prend fin à Pâques. Pourquoi pardon ? Pour la simple raison que d’après la tradition, les jeunes se rendent auprès de leurs parents plus âgés pour leur demander pardon pour tous leurs griefs et mauvais comportements au cours de l’année écoulée. Les formules consacrées sont aussi simples que lourdes de sens : « Pardonne-moi ! » pour les jeunes et « Tu es pardonné, par moi et par Dieu ! » pour leurs parents. Et tout le dimanche est un jour d’échange de visites. « Qui dit péché dit pardon » dit un adage bulgare et ce dimanche est celui où l’on dépose les armes et on essaye de purifier son âme de toute pensée malsaine. La semaine qui s’achève sur le dimanche du Pardon est riche en us et coutumes tous liés à la fertilité de la terre et aux promesses de belle récolte. On est chrétien, certes, mais on pense surtout à sa famille, à la santé, à la vie et à la terre qui nous nourrit…

Le menu s’organise autour du beurre, des œufs, du fromage, tous ces aliments seront interdits pendant les 40 jours de carême. Après le dîner, à la grande joie des enfants, on suspend un fil rouge au bout duquel est attaché un œuf, un morceau de nougat ou de fromage et les ils se précipitent la bouche ouverte pour essayer de l’attraper sans se servir de leurs mains, car le fil fait des rotations autour de la table… Bien chanceux celui qui se retrouve la bouche pleine…