On l’appelle Sboryanovo, qui signifie en bulgare un point de rencontre, car c’est un lieu où nombre de civilisations et d’ethnies se sont côtoyées au cours des millénaires en nous laissant un patrimoine de plus de 140 monuments. Certains en sont déjà étudiés, restaurés et accessibles aux touristes. D’autres pourtant restent une énigme excitant l’imagination tant des chercheurs que des visiteurs.
En 1934 l’archéologue hongrois Géza Fehéra été le premier à entamer des fouilles dans la région. En explorant des tumuli près du village de Svechtari (Bulgarie du Nord-Est), il est tombé sur de magnifiques médaillons en or qui ornent aujourd’hui la collection du Musée d’Histoire de Roussé. Cependant, le tournant est venu pour les chercheurs en 1982 quand ils ont repéré le Tombeau royal aux caryatides. Cette appellation lui est accordé à cause de la pièce centrale dont les murs sont recouverts de 10 caryatides en relief, symbole de la grande déesse mère.
« Le tombeau a été bâti au III siècle av. J-C. en tant qu’une demeure éternelle d’un roi gète et de son épouse, » explique Maria Nikolaeva, directrice-adjointe du Musée d’Histoire à Isperich.
« Il présente des solutions architecturales extraordinaires comme la présence d’une pièce latérale, des voûtes allégées, l’alliage d’ornements peints et sculptés, un vrai chef d’œuvre. Cela lui vaut d’être proclamé un monument du patrimoine mondial sous l’égide de l’UNESCO à peine trois ans après avoir été découvert. Cette année nous célébrons en fait le 40ème anniversaire de la découverte du tombeau, » poursuit-elle.
Ce tombeau se trouvait à Hélis, la capitale majestueuse des Gètes, un peuple thrace. Certains chercheurs considèrent d’ailleurs que le souverain qui y gît est leur roi Dromihet. Au III siècle pourtant la ville est ravagée par un séisme. De la grandeur de Hélis il ne reste que les ruines de ses hauts remparts et les traces de deux vastes nécropoles qui laissent deviner des sépultures splendides.
Aujourd’hui, on voit à cet endroit se profiler un des plus grands tumuli en Bulgarie : le Grand tumulus de Svechtari. Les archéologues y ont découvert un tombeau datant du IV siècle av. J-C.
« En 2012 on a trouvé enseveli dans le tumulus un trésor d’or composé de 264 objets, dont des bijoux et des médaillons, pesant 1800 gr. Ils étaient placés dans un coffre en bois qui formait une cavité dans la terre ferme, » indique Maria Nikolaeva.
Depuis le XVI siècle, le mausolée du guide spirituel alévie Demir Baba connu pour sa sagesse et son pouvoir de guérisseur, occupe la place des décombres du temple de Hélis.
« La légende dit que lors d’une grande sécheresse, cet homme saint a posé sa main sur la roche ce qui a provoqué le jaillissement d’une fontaine miraculeuse se situant à côté du turbé. Le turbé est un bâtiment en pierre formé d’une antichambre et d’une chambre funéraire. L’antichambre est recouverte de textes en arabes et des images en couleur louant Ali, Mahomet et Allah. La chambre funéraire est occupée par le sarcophage en bois de Demir Baba où étaient placés ses restes. Des pèlerins y viennent encore rendre hommage au sage. Ils laissent des dons et lui demandent la santé et le bonheur, » conclut Maria Nikolaeva.
Edition : Veneta Nikolova
Version française : Maria Stoéva
Photos : Musée d’Histoire d’Isperich
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