Les cours en présentiel des élèves de CE1 à CM2, qui ont été interrompus dans de nombreuses écoles bulgares à cause du grand nombre de cas positifs au Covid-19, reprendront très probablement le 8 novembre. Le ministère de l’Éducation a déclaré que le retour dans les salles de classe pendant la vague épidémique actuelle sera possible en garantissant un environnement le plus protégé possible. Les mesures prévoient des tests gratuits pour les élèves qui n’ont pas eu le Covid ou qui ne sont pas vaccinés (pour les plus de 12 ans), ainsi qu’une vaccination ou des tests gratuits pour leurs instituteurs, qui peuvent également présenter un certificat qu’ils ont déjà eu le Covid et en sont guéris.

Si les parents permettent que leur enfant soit testé pour le virus, il pourra aller en classe. En cas de refus de leur part, il restera à la maison pour des études en distanciel.

« Nous faisons tout notre possible au ministère de l’Education pour que les tests pour les élèves de CE1 à CM2 puissent commencer immédiatement», a déclaré la vice-ministre de l’Education Maria Gaydarova.

« Le but est de faire des tests lorsque le taux d’incidence dépasse les 750 pour 100 000. Nous avons également fait un sondage sur le niveau de préparation des écoles et les résultats sont en cours de traitement. Nous prenons aussi en compte les positions des organisations parentales, nous écoutons chaque opinion et chaque question posée. Nous comprenons bien qu’il y a aura des cas spécifiques, mais c’est une bonne pratique européenne et je suis convaincue que les parents et les instituteurs vont assurer une organisation adéquate pour le retour de ces élèves en salle de classe », a-t-elle ajouté.

Pour les plus jeunes élèves les études en présentiel sont essentielles. Si l’enfant ne va pas en classe, il risque de prendre du retard aussi bien dans le programme scolaire que dans la formation d’aptitudes à l’apprentissage.

« Les parents s’inquiètent, et leurs appréhensions sont confirmées par les études que nous faisons, que le processus éducatif fonctionne mal et l’alphabétisation des enfants est en recul. Voilà pourquoi nous devons instaurer ces tests afin d’avoir un environnement sûr. Lorsque les instituteurs et les enfants seront dans un tel environnement, nous pourrons avoir un bon processus éducatif. Sinon, les risques sont trop élevés et sans les tests nous ne pouvons pas garantir un environnement sûr », déclare Mme Gaydarova.

La plupart des parents ont salué cette décision, en espérant que leurs enfants pourront retourner à l’école et y côtoyer leurs camarades.

« Je ne pense pas que cette mesure soit nuisible, au contraire », dit Maria Anguélova, mère d’un élève en CE2. « Je crois que cela aidera à dépister les enfants malades et stopper la diffusion de la maladie parmi leurs condisciples et leurs familles. Je n’ai aucune idée comment cela va être organisé, mais je n’ai pas d’objection, même si l’utilisation de tests plus invasifs s’avère nécessaire. L’important est que les enfants soient en bonne santé », ajoute-t-elle.

La plus grande école de Bulgarie est la 18^ème école d’étude de langues orientales « William Gladstone » à Sofia avec près de 2400 élèves. Sa directrice Vélitchka Stoytchéva indique que dès le début de l’année scolaire plus de 60% des parents ont soutenu l’idée de tester les écoliers.

« A présent la situation a bien changé, les choses sont plus claires quant à l’administration des tests et je m’attends à un taux de soutien plus élevé. Pour que tout le monde dans le système éducatif soit tranquille, les tests sont indispensables pour garantir un environnement sans danger pour les enfants. Si les tests sont instaurés, ils se feront au début des cours par l’instituteur de chaque classe, afin qu’ils soient effectués en même temps pour tous les élèves », dit Mme Stoytchéva.

Edition : Darina Grigorova

Version française : Christo Popov