L’année 2020 s’est transformée en une épreuve considérable pour tout notre système social, constatent les analystes de l’Institut d’économie de marché. C’est au cours de cette année notamment qu’environ 90 mille Bulgares ont perdu leur emploi à l’intérieur du pays et des centaines de nos compatriotes ont été mis à pied dans les pays de l’Europe occidentale, ce qui a notamment provoqué leur retour en Bulgarie. Cette situation n’a pourtant pas eu pour conséquence une hausse des dépenses destinées à l’assistance sociale ni une augmentation du nombre des bénéficiaires de prestations sociales, indiquent les experts en la matière.
« L’analyse concernant l’année 2020 montre que l'allocation sociale mensuelle ayant pour but d’aider les gens se trouvant dans le besoin et qui n’ont pas d’autre source de revenus, avait enregistré une croissance d’un seul pourcent par mois. Il convient de souligner dans le même temps que les prestations destinées à des services médicaux et de diagnostic sont restées « gelées » et demeurent au-dessous de 2 millions d’euros. Ce qui signifie que nos programmes d’assistance sociale ne réagissent aucunement à l’état réel dans lequel se trouve le pays même en temps de pandémie. » - a expliqué Latchézar Bogdanov de l’Institut d’économie de marché qui présente une analyse relatant les défis économiques face au système social, liés à la pandémie du Covid-19.
Les critères de notre système social sont définis de manière à ne jamais supposer que les personnes dans le besoin pourraient un jour nécessiter de plus importantes prestations sociales. Les dépenses globales d’assistance sociale n’ont augmenté que de 7% dans le courant de l’année dernière, cette augmentation étant principalement due à la hausse des prix du chauffage et à l’augmentation du nombre des handicaps. A travers le prisme de la crise nous avons malheureusement constaté l’absurdité de la plupart des programmes sociaux n’étant guère adéquats et nous nous sommes également aperçus qu’il existe des gens qui se sont subitement vus priver de leurs revenus sans pour autant avoir accès aux programmes existants de soutien social. C’est ce qui a imposé la mise en place de nouveaux dispositifs que notre système social a eu du mal à réaliser pour subvenir aux besoins des personnes ayant le plus fortement souffert des effets de la crise.
L’effet des prestations sociales est extrêmement insignifiant en Bulgarie, carrément incomparable avec celui dans les autres pays de l’UE – déplore Petar Ganev, chercheur à l’Institut d’économie de marché.
10% des Bulgares ne sont pas tout simplement pauvres mais subissent les effets d’une très profonde et constante paupérisation. Pire encore, ils ne font pas partie d’aucun groupe qui serait à même de les aider à sortir de l’état de profonde pauvreté en libérant ainsi des places pour d’autres personnes en fort besoin. Au plus bas du classement se situent ces 10% notamment qui ne disposent d’aucun revenu de travail et qui sont entièrement dépendants des services sociaux. Ceux-ci ne pourraient être assistés socialement que par le biais d’une politique ciblée qui n’existe pas en Bulgarie mais qui est dispersée dans des milliards de mesures « anti-crise » qui ne prennent pourtant pas en compte l’absence de quelconque revenu mais qui sont uniquement axées sur le nombre d’enfants et d’handicaps au sein des ménages concernés. Notre principal objectif consiste donc à attirer l’attention des inspections sociales vers la situation dramatique dans laquelle se trouvent les sans-emplois qui sont le plus fortement touchés par l’inégalité existante. Si ces problèmes concrets demeurent non réglés, tout le système risque d’exploser et de détruite ainsi le macro-cadre, ce qui provoquerait la hausse des impôts, ainsi que s’imposeraient des changements cardinaux de la politique sociale globale du pays, relative à la répartition des fonds.
Version française : Nina Kounova
Photos : BGNESAu Conseil des ministres a été signé le contrat d'acquisition de 35 rames automotrices électriques, la plus importante commande au cours des 20 dernières années et le plus gros investissement dans du matériel roulant, comme indiqué par le ministre..
La Banque nationale de Bulgarie /BNB/ a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB de la Bulgarie pour 2025, mais a fait marche arrière pour ses prévisions pour 2026. La revue trimestrielle de la BNB, intitulée "Prévisions macroéconomiques" dit..
Pour la deuxième année de suite, l'Association des industriels bulgares /AIB/ a présenté son indice de l’efficacité de la politique économique. Il identifie des faiblesses concrètes de la politique économique de Bulgarie dans le but d’améliorer..
Au Conseil des ministres a été signé le contrat d'acquisition de 35 rames automotrices électriques, la plus importante commande au cours des 20..
La Banque nationale de Bulgarie /BNB/ a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB de la Bulgarie pour 2025, mais a fait marche arrière pour ses..