Les musulmans bulgares célèbrent l’Aïd el Fitr qui dure trois jours – 13, 14 et 15 mai, à la fin du Ramadan pendant lequel ils ont respecté un jeûne de 30 jours. La fête commence avec des prières après lesquelles les croyants se mettent à table.
„Je serais heureuse si vous arrivez à ressentir l’esprit de la fête – nous invite Fatme Yildiz du village de Kraïchté situé au pied du massif de Rhodope. Les gens s’habillent de leurs vêtements les plus élégants, ils se rendent à la mosquée, ensuite chez les parents, ils s’embrassent et se félicitent en demandant le pardon. Ils se réunissent autour de la table. C’est pour cela que la fête dure quelques jours, pour pouvoir visiter le premier soir les parents de l’époux, le soir suivant ceux de l’épouse. Les jeunes sont obligés de rendre visite aux plus âgés ».
L’Aïd el Fitr est une des fêtes les plus importantes pour l’islam au même titre que le Ramadan. On prépare à cette occasion différentes spécialités gastronomiques sucrées typiques pour les différentes régions, le plus souvent du baklava.
„Le halva turc est typique pour notre région de Blagoevgrad. Selon les possibilités et les goûts on décide quoi servir sur table à l’occasion de la fête“ – explique Fatme Yildiz au micro de notre collègue de Radio Blagoevgrad Elisabette Alexandrova.
Les ingrédients principaux du halva turc sont l’huile, le sucre, la farine et des noix, de cacahuètes des raisins secs à volonté. En ce qui concerne la préparation, Fatme détaille:
„On fait d’abord chauffer l’huile. On y ajoute une grande miette de pain jusqu’à ce qu’elle devienne brune – c’est ainsi qu’on voit si l’huile est bien chauffée. Ensuite on ajoute progressivement la farine jusqu’à ce qu’elle ne devienne brune foncé, ensuite on ajoute de l’eau bouillante pour diluer la mixture de l’huile et de la farine. On ajoute du sucre autant qu’on veut. A la fin on ajoute les noix et les raisins secs.“
Dans le carrousel du quotidien dynamique, de nombreuses personnes ont recours à des confiseries toutes faites confectionnées dans une pâtisserie, explique la femme de Kraïchté. Dans son village vivent surtout des musulmans, mais dans la municipalité de Belitsa dont il fait partie, la population est mixte et les fêtes sont communes.
„Dans la ville de Belitsa on célèbre toutes les fêtes – confirme Fatme Yildiz. Quand c’est l’Aïd el Fitr, les voisins chrétiens se saluent également et ils font la fête aussi. A Pâques j’ai reçu de nombreux œufs et des brioches de Pâques (kozounaks) d’amis chrétiens. Je ne pense pas qu’on doit se diviser en fonction du culte – on est d’abord un humain et ce n’est qu’ensuite qu’on devient un croyant, n’est-ce-pas ? Ce n’est pas un problème, bien au contraire – la diversité donne naissance à la vraie foi, la véritable essence de l’homme.“
Interview d’Elisabette Alexandrova, RNB-Blagoevgrad
Edition: Elena Karkalanova
Version française: Vladimir Sabev
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