Nous célébrons ce dimanche la Résurrection de Jésus, qui unit les fidèles dans le triomphe du Bien sur le Mal, de la vie sur la mort. Les cloches des temples carillonnent et annoncent la bonne nouvelle aux sons du tropaire "le Christ est ressuscité". Les textes des Evangiles relatent que les femmes qui se rendirent au tombeau de Jésus-Christ pour apporter le saint chrême furent les premières à apprendre le miracle de la Résurrection.

Ce ne fut que par la suite que Jésus apparut à Marie Madeleine et aux Apôtres. Dieu vivant est source de liberté, Il peut agir seulement en tant que flux de lumière, flux d’amour, de bonté et de beauté pour atteindre les cœurs qui se tournent volontairement vers Lui. Lorsque nous nous détournons de Lui, c’est comme s’Il se trouvait exclu de sa création...

“Notre Dieu descend sur la Terre pour nous aider à devenir des  enfants de Dieu ”,commence son récit le père Anguel Anguélov qui officie en l’église « Sainte Sophie- Sagesse divine » de Sofia.

Grâce au mystère de sa Sainte Résurrection, Dieu élève la nature humaine lui ouvrant les portes de la vie éternelle…

“Dès la plus Haute Antiquité, les philosophes soulignaient nettement la foi de l’être humain dans l’immortalité de son âme, poursuit le prêtre. – La Résurrection qui prépare l’humanité à la vie éternelle, c’est en fait Jésus Christ qui en est l’auteur…Aujourd’hui encore, après toutes ces années qui nous séparent de la Résurrection, il est difficile de concevoir cet acte comme une simple préparation de notre âme à l’immortalité, car c’est aussi tout le côté matériel de nous-mêmes qui y est engagé. ”

Selon le père Anguélov, tôt ou tard l’être humain prend conscience de l’essence de la Résurrection, de la portée de la foi et du chemin tracés par Jésus-Christ. Et si nous ne craignons pas les peines et les souffrances sur notre chemin et si nous gardons intact notre lien à Dieu, il nous récompensera…

“L’épreuve n’a jamais été une punition. Il ne faut pas penser à Dieu comme à un justicier, qui ne pense qu’à punir le moindre de nos actes. Dieu est un amour sans limite qui ne punit pas, même s’il y a des moments où, voulant échapper à son giron, nous commettons un tas d’actes répréhensibles. Et c’est là que nous sommes frappés par les épreuves. Mais je crois qu’au sortir de chaque épreuve, chacun de nous renforce sa foi.”

La pandémie du coronavirus est une de ces épreuves qui ont déstabilisé le monde.

“Nous devons prendre conscience de ce que nous sommes, de ce que représente le monde et de ce que nous devons chercher en lui, surtout que dernièrement c’est le matériel qui prévaut et qui domine sur le spirituel”, reconnaît le père Anguélov.

A ses dires, les épreuves que nous subissons nous invitent à retrouver la lucidité, à purifier notre raison et à éprouver le sentiment de plénitude qui émane de la foi chrétienne…”

Peut-on dire alors qu’après cette année difficile, nous sommes devenus plus humbles, plus croyants, plus compatissants ?

“C’est vrai que nous ne montrons pas toujours les bons côtés de notre caractère, mais je pense quand même que quels que soient nos torts et travers, la bonté est en nous. Et c’est justement pendant les longs mois de la pandémie que l’empathie est devenue une valeur maîtresse et le fil conducteur de leur vie…”

Selon l’apôtre Paul, la Résurrection est la quintessence de la foi divine…

“Si Jésus n’était pas ressuscité, notre foi aurait ressemblé à une coquille vide et nous serions toujours plongés dans un monde de péchés. D’où les formules consacrées : « Jésus est ressuscité ! » ‘Pour sûr, il est ressuscité ! » qui donnent un sens à notre existence, car notre Dieu a volontairement accepté la mort pour que la nature humaine renaisse de ses cendres et prenne la voie de la vie éternelle.”

Récit : Sonia Vasséva

Photos : BGNES