Mardi a été le dernier jour pour les partis et les coalitions enregistrés pour les prochaines élections législatives pour présenter leurs listes de candidats députés à la veille de l’ouverture de la campagne électorale. Les Bulgares arriveront-ils à trouver dans ces listes les candidats qui incarnent le mieux leurs idées sur l’avenir du pays? Une question qui n’a pas pour l’instant une réponse bien claire. Elle sera plus évidente quand on verra le taux de participation aux législatives du 4 avril.
L’exotisme des prochaines élections sera à des niveaux acceptables, prévoit sur l’antenne de la chaîne info “Horizon” de la Radio nationale bulgare le politologue et enseignant à la Nouvelle université bulgare Lubomir Stéfanov. Je n’aperçois pas des débats sur le contenu On comptera à nouveau sur l'emballage et les regards en colère, l'agitation du doigt et la construction d'une image négative de l’adversaire. Le principal dans la campagne ne sera pas le message qu’il porte, l’essentiel sera ce que les autres ne disent pas et ne feront pas“ – c’est ce que prévoit Stéfanov pour la campagne électorale qui s’ouvre officiellement le 5 mars. A son avis, le futur parlement sera une sorte de patchwork de toutes les couleurs avec 5, 6 ou 7 partis. Tout le monde sourira aux couleurs mais reste à voir comment sera constituée la majorité“.
De l’avis du politologue Milen Lubenov, malgré les difficultés, un gouvernement sera formé après les élections. Ce gouvernement sera une sorte de test révélant à quel point l’opposition cristalise en réalité les attitudes négatives dans la société:
„Il nous reste à voir les programmes des partis candidats au pouvoir, mais il y a plusieurs choses qui sont importantes. La première chose concerne notre capacité à surmonter l’actuelle crise économique après les élections – a expliqué Lubenov en ajoutant – Les sujets relatifs à l’Etat de droit, l’Etat conquis et la transformation de ce modèle de gouvernance sont également importants et il est nécessaire d’en parler.“
Même plus – ils doivent devenir le thème principal pour l’opposition extra-parlementaire afin qu’elle puisse attirer un cercle plus large d’électeurs mécontents de la manière dont est gouverné le pays en ce moment.
En ce qui concerne le taux de participation, un pronostic de 3 millions d’électeurs le jour du vote semble trop optimiste.
„Il existe plusieurs raisons pour cette situation – a déclaré dans une interview pour la RNB le sociologue Ulii Pavlov. La crise du Covid-19 est une des premières raisons car elle représente une menace même sous son actuelle forme. C’est un facteur psychologique. La raison principale cependant est que pendant le ralentissement et pendant l’approfondissement de cette crise sanitaire nous observons une faible volonté de voter aux prochaines élections. Le fait que la plupart des candidats que nous devons élire soient des personnalités déjà connues est la principale raison pour ce phénomène.
Toutefois, Pavlov est convaincu que grâce à divers compromis le gouvernement sera formé. La raison en est qu’aucuns des partis n’a ni intérêt, ni les ressources pour de nouvelles élections anticipées à quelques mois de celles du 4 avril.
Le sociologue Andrey Raytchev estime également que la constitution de la majorité nécessaire pour former un gouvernement est possible. Il souligne que la principale raison en est la volonté d’éviter la formation d’un cabinet intérimaire, nommé par le président.
„Les actuels gouvernants de GERB se décideront à appliquer la formule qu’ils ont déjà utilisée trois fois – eux plus quelqu’un d’autre pour constituer une majorité. Malgré cela, je crois que cette formule est déjà épuisée et il est probable qu’ils forment un gouvernement d’experts. L’élection présidentielle est plus importante pour eux et la mise en place d’une coalition avantageuse sera leur principal objectif“.
Edition: Yoan Kolev (sur la base d’interviews pour la RNB-Horizon)
Version française : Vladimir Sabev
Photos : Violeta Ashikova (BNR), BGNES, Ani Petrova
"Une réunion surprenante. Moi, personnellement, je pense que tous les leaders de l'UE et de la Grande-Bretagne devaient y être conviés". Tel a été le commentaire de la vice-présidente Ilyana Yotova au sujet de la réunion sur l'Ukraine, convoquée ce 17..
La ministre des Finances, Téménoujka Pétkova est arrivée à Bruxelles pour défendre l'ambition de la Bulgarie à rejoindre la zone euro. Elle assistera ce 17 février à la réunion de l'Eurogroupe, contrairement à l'information sur son absence de la rencontre...
"Il y a enfin une volonté politique au plus haut niveau de maîtriser le conflit entre l’Ukraine et la Russie avec les moyens de la diplomatie et l’on doit appuyer ce processus". C’est ce qu’a déclaré à des journalistes le président bulgare Roumen..
Le premier ministre Rossen Jéliazkov a félicité sur le réseau X les conservateurs allemands du CDU/CSU et leur leader Friedrich Merz pour leur "victoire..
"L'Ukraine doit recevoir des garanties de sécurité fiables et stables, comme condition sine qua non pour une paix durable". Telle est la position officielle..
Le soutien de la Bulgarie à l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine a été confirmé ce 24 février par le premier..