Pour beaucoup, l’année 2020 a été plus que mémorable – une année de bilan et de réexamen du système des valeurs. Il y en a qui ont pris leurs adieux avec leurs plus proches, d’autres ont perdu leur travail, d’autres encore ont trouvé la clé pour le salut de leurs âmes. A la veille de la nouvelle année 2021, la plupart des Bulgares tournent leur regard vers l’avenir incertain en éprouvant des sentiments controversés d’insécurité et de faible espoir. Il est cependant très peu probable de voir la pandémie du Covid-19 disparaître subitement comme elle nous est survenue.
Selon l’Eglise orthodoxe rien dans notre monde ne peut se passer sans l’approbation divine. Hasardeusement ou non la pandémie du Covid-19 a envahi la Bulgarie au moment du Grand Carême au printemps, faisant de nombreuses victimes surtout pendant le Jeûne de la Nativité.
Je suis extrêmement reconnaissant à Dieu et j’espère que les gens ont fini par comprendre qu’Il veut nous dire quelque chose, a déclaré dans une interview sur Radio Bulgarie Guéorgui Fotakiev du Temple « Le Saint Roi Boris » de Varna.
C’est alors que les dits « traditionnels chrétiens orthodoxes » qui visitent l’église, s’empressent immédiatement après pour faire leurs courses et transforment ainsi les belles fêtes chrétiennes en vanité pure et simple, déplore le père Guéorgui. C’est pourquoi, selon lui, l’année 2020 a offert aux Bulgares la possibilité d’avoir un regard différent sur les événements passés, de point de vue spirituel. Car la pandémie leur a bien montré que nous sommes tous des mortels :
Ces derniers temps le bien-être matériel et les tentations qu’on rencontre tous les jours ont éloigné l’Homme de l’idée de l’éternité. Chacun de nous essaye de survivre au moment-même sans plus penser à l’éternité. Ce que nous faisons n’est qu’un rappel de ce qui nous attend dans l’au-delà – là où nous tous, nous devons nous rendre un jour. Je suis de ce fait heureux de pouvoir dire que l’année qui s’écoule a été bonne de point de vue chrétien. J’espère que chacun de nous pourra en tirer les meilleures leçons.
Pour ce qui est des épreuves auxquelles nous devions tous faire face en 2020 – elles ne sont en aucun cas plus graves que la faim, les guerres et les épidémies à travers lesquelles est passée l’Humanité au cours des siècles.
Nous ne nous sommes pas encore heurtés à des événements de nature à ce que soient mis à l’épreuve nos sentiments envers Jésus Christ et tous nos proches – rappelle le père Guéorgui et d’ajouter – C’est seulement alors qu’on pourra connaître la véritable nature humaine.
Si les gens étaient en mesure de conserver en 2021 également cette prise de conscience et s’ils ont réussi à faire un véritable bilan de leurs actes tout en étant en mesure de distinguer le vrai du faux, c’est qu’ils sont en mesure de garder leur foi et de devenir plus fort. Je voudrais bien qu’on ait tous compris « qu’ici et maintenant » ne se situent pas dans le temps et dans l’espace, mais dans l’éternité. Dieu nous a donné cette Planète afin que nous puissions bien la conserver. Toute chose à sa réponse car c’est à cause de notre irresponsabilité notamment que les désastres se multiplient.
C’est pour cette raison que les vœux que le père Guéorgui adresse aux auditeurs à l’occasion de la Nouvelle année 2021 sont des vœux de « joie pacifique » comme celle qui nous vient d’en haut. Tout cela ne sera possible que si les gens arrivent à garder leur foi malgré les difficultés qu’ils rencontrent. Le père espère que les Bulgares réussiront à devenir humbles et sages et réexamineront leurs valeurs, ce qui les aiderait à avancer dans leur vie spirituelle :
Je souhaite à tous les Bulgares une bonne santé, de la longévité et des succès dans toutes leurs entreprises salutaires…car, comme dit l’apôtre Jacob « la foi sans bonne cause est morte ».
Photos : sveticarboris.net
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