En Bulgarie, les gens commencent à s’exprimer de plus en plus librement, essayant à ne pas imiter les autres mais à se faire révéler par leurs propres dons et qualités. Il est vrai qu’au début le comportement de la totalité des gens à l’égard de ceux qui diffèrent d’eux d’une manière ou d’une autre est légèrement méfiant et contenu, mais à un moment donné nous autres humains commençons à nous y habituer et à nous rendre compte qu’il est impossible qu’on soit tous les mêmes. C’est à ce moment que nous commençons à réagir à ces différences de manière plus calme et plus positive.

L’initiative « Bogodome » qui réunit un groupe de talentueux créateurs de la sphère de l’art artisanal est née notamment en tant que manifestation de l’aspiration juvénile à plus de liberté et à plus d’imagination. Les participants à cette dernière ont pour principal objectif d’œuvrer en vue de l’amélioration du goût esthétique des jeunes Bulgares, ainsi qu’à l’élargissement de leurs intérêts culturels. Les auteurs de l’initiative espèrent pouvoir tout réaliser à l’aide des artisanats dans lesquels ils participent activement en y réalisant déjà de très bons résultats. La première initiative des jeunes enthousiastes a eu lieu à la mi-novembre au centre de Sofia. La place s’appelle « Les petits 5 » - un espace partagé destiné à une activité commune. Les premiers artistes dont le public a fait connaissance étaient le relieur Kalin Daskalov et Elissavéta Zakhariéva qui maîtrise à la perfection l’art de la calligraphie. Tous les deux, ainsi que les autres qui se sont par la suite joints aux deux premiers artistes ont fait preuve non seulement de leurs talents mais ont aussi informé le public des règlements administratifs que devrait respecter chaque personne désireuse de pratiquer ce métier. 

Nous voulons faire en sorte que l’artisanat en question soit non seulement aperçu et compris par les jeunes mais voulons également attirer leur attention sur le niveau que nos artistes ont atteint dans la maîtrise des aptitudes requises. Nous essaierons de ne plus jamais renoncer à notre détermination de mettre l’accent sur la qualité de nos œuvres, ainsi que d’essayer de les exposer à chaque occasion dans le but de montrer tout ce qu’il y a de plus beau en Bulgarie. – déclare Milko Dülguérov, fondateur de la plateforme d’art artisanal en Bulgarie.

Notre équipe est composée de personnes qui exercent différents métiers et non seulement d’artisans. Ce que nous essayons de faire au juste c’est d’assumer une grande partie des tâches administratives devant être remplies par les membres de notre plateforme afin que nos professionnels disposent de plus de temps pour travailler tranquillement dans leurs ateliers. La plateforme a pour principal objectif de promouvoir les différents types d’artisanats qui sont typiques pour la Bulgarie. Nous tous, nous savons bien que notre pays jouit d’un riche patrimoine sous forme par exemple de différents artisanats dont une partie sont malheureusement considérés déjà comme vieillis en raison du fait que personne ne les pratique plus. En fait la vérité c’est que le public n’a pas accès aux artisanats et que ne sont pas, non plus, connus les endroits dans lesquels ces artisanats sont encore pratiqués. C’est donc à nous que revient de faire le nécessaire pour porter cet art à la connaissance du grand public.

La culture se forme en général suite au cumul de savoir-faire qui soit à même d’élargir la vision de l’homme à l’égard du monde – pense également Milko Dülguérov. Il compare même la pratique des artisanats avec la maîtrise d’une langue étrangère.

Si par exemple une personne maîtrise des langues étrangères, elle pourra faire le tour du monde en communiquant librement avec beaucoup de gens de différentes nationalités. Quand on s’y connaît en artisanat, on communique mieux avec les gens du métier. 

Pour ce qui est de la calligraphie – je ne suis pas sûr si cet art a été fortement développé en Bulgarie. Il me semble toutefois que dans un passé récent il y a quand même eu des exigences d’écrire de manière lisible, voire calligraphique, ce qui faisait à l’époque partie de l’éducation et du respect de l’homme par lui-même. C’est comme si on faisait le nécessaire pour avoir l’air bien à travers ses vêtements et posture, car l’écriture fait également partie des éléments que les gens apprécient. Heureusement que nous avons dans notre équipe quelqu’une qui soit en mesure de montrer aux visiteurs de manière pure et simple comment il faut faire. C’est Elizavéta Anguélova qui a effectué différentes écritures à l’aide d’un un pinceau, ce qui demande d’ailleurs beaucoup d’efforts et une bonne pratique. Il convient de souligner ici que nous avons bénéficié du soutien de différentes organisations qui ont applaudi notre idée dès le tout début. Nous avons donc l’intention de nous développer dans cette direction en organisant également des cours de calligraphie.

Photos : @iostopan, Written by Ellie et Guérgana Mantchéva